Sans briller, BPCE et Natixis confirment leur redressement

Le groupe BPCE continue sur sa lancée. Après avoir engrangé deux milliards d'euros au premier semestre, la banque mutualiste affiche un résultat net de 837 millions d'euros entre juillet et septembre, en hausse de 87 % sur un an. Un bénéfice amputé de 91 millions par l'amende infligée au groupe (et à dix autres établissements) par l'Autorité de la concurrence en septembre pour les commissions sur chèques, et pour laquelle BPCE a fait appel.Dans la banque commerciale et l'assurance, qui assure 72 % des revenus des métiers stratégiques et 83 % du résultat net du groupe, le produit net bancaire (PNB) progresse de 1 %, à 3,65 milliards, avec des encours de crédit en hausse de 7 % sur les ménages et de 5,9 % sur les TPE et PME indépendantes. Mais la hausse du résultat net (+ 24 %, à 698 millions) s'explique surtout par la baisse marquée des provisions pour créances douteuses, à 273 millions.Grands projetsDe son côté, Natixis marque le pas avec un résultat net de 305 millions d'euros au troisième trimestre, en baisse de 16 % sur un an. La filiale cotée de banque de gros du groupe BPCE, qui affiche un bénéfice de 1,29 milliard sur neuf mois, aligne son 5e trimestre dans le vert, après autant d'affilée dans le rouge en 2008-2009. Le résultat du troisième trimestre est inférieur au consensus des analystes, qui tablaient selon Reuters sur 340 millions. Il est affecté par deux éléments exceptionnels, à savoir la baisse de la contribution des réseaux Caisse d'Epargne et Banque Populaire (- 28 millions), et une charge liée à l'évolution de la valeur de sa dette propre (- 40 millions). Natixis signe pourtant une performance opérationnelle de bonne facture au vu des conditions de marché. La banque a notamment marqué des points dans les émissions obligataires, où elle s'est classée première sur le segment des entreprises françaises et quatrième sur le marché en euros des institutions financières. En revanche, le métier action a souffert de la volatilité. Quant aux financements structurés, ils restent très dynamiques, tirés par les grands projets, l'énergie et les matières premières. Natixis confirme son objectif de PNB de 6 milliards pour 2010 et son intention de distribuer en dividendes 50 % de son résultat, avec option de paiement en actions. La banque a par ailleurs réglé mardi son différend avec Goldman Sachs sur des dérivés de crédit (CDS), au terme d'un accord qui n'impliquera aucune charge pour elle. B. J.
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