Séminaires résidentiels : le château de Méry-sur-Oise cherche à se démarquer

Pas moins de 27 hectares de parc entourent le château de Méry-sur-Oise (Val-d'Oise) et un hôtel quatre étoiles que la société du même nom a inauguré en mai dernier pour développer son activité de séminaire résidentiel et de tourisme individuel pour amoureux d'espace et de calme à seulement 30 km de Paris. De style Renaissance, le château est passé dans de nombreuses mains jusqu'à celles du groupe Vivendi qui l'avait fait restaurer en 1999 par l'architecte Jean-Marc Wilmotte. Racheté en 2004 par la commune de Méry-sur-Oise, le château a, la même année, été laissé en concession à la société du château de Méry créée par deux amis de longue date, Hubert Primas et Franck Badia.17 salles« C'est Hubert qui a trouvé cette opportunité pour créer un lieu de séminaire et de réception, mais il ne voulait pas se lancer seul dans l'aventure. Aussi a-t-il pensé à moi pour être à ses côtés », explique Franck Badia. Quelques mois plus tard et au prix de quelques travaux, comme la réalisation d'une vraie cuisine, le château accueillait ses premiers clients. « Nous avons 17 salles différentes dont la plus grande, sous les voûtes des anciennes écuries, peut accueillir 150 personnes en mode conférence et 130 convives à table », détaille Franck Badia. Protégée par un velum, la cour intérieure du château d'une superficie de 700 m2 peut, de son côté, recevoir 500 personnes assises. Inscrite dans les accords passés avec la mairie, l'édification de l'hôtel a été accélérée. « Au départ, la construction était prévue au bout d'une dizaine d'années, mais nous avons rapidement compris que pour faire véritablement décoller notre affaire nous avions besoin de disposer de cet équipement hôtelier », assure l'entrepreneur. Soutenue par un investisseur spécialisé entré dans son capital, l'entreprise - qui compte aujourd'hui une cinquantaine de salariés - a investi 18 millions d'euros pour construire un bâtiment aux lignes contemporaines et d'un confort intérieur raffiné. « Les sociétés ne viennent pas ici pour parler de leur passé mais pour évoquer leur stratégie, le développement futur. Donc on s'est orienté vers de l'ultramoderne tout en offrant quelque chose où l'on se sente bien, avec de l'espace et de beaux objets de décoration, analyse Franck Badia. Par ailleurs, nous n'avons pas voulu que l'hôtel ressemble à une grosse usine à séminaires car nous cherchons aussi à séduire la clientèle individuelle. » Lancé en 2008, le projet de construction a mis deux ans à se concrétiser. Un mal pour un bien, estime Franck Badia : « On a eu la chance de ne pas ouvrir en pleine période de crise. Ainsi, dès l'ouverture, nous avons eu un taux d'occupation de 80 % à 90 %. Beaucoup de confrères nous conseillaient de baisser nos prix, mais nous avons refusé de brader. Finalement, en gardant un positionnement haut de gamme nous arrivons à bien remplir tout en consolidant notre image de marque. » La prévision de chiffre d'affaires 2010 de 2,7 millions d'euros devrait être tenue en attendant une rapide montée en puissance pour atteindre 6 millions en régime de croisière en 2012 avec un taux d'occupation de 65 % jugé « raisonnable » par les associés.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.