Wendel-St-Gobain : le rapporteur demande la mise hors de cause

L'affaire LVMH-Hermès a hanté jeudi l'audition de la commission des sanctions de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) sur le dossier de la montée de Wendel au capital de Saint-Gobain en 2007-2008. Mais son président, Daniel Labetoulle, a tenu à mettre les choses au clair : « Nous ne statuerons ici que sur le dossier Wendel », a-t-il prévenu. Durant plusieurs heures, les membres de la commission et la défense, la société Wendel, son ancien dirigeant Jean-Bernard Lafonta et leurs avocats, sont donc remontés dans le temps : la tentation réelle en 2005 de lancer une OPA, la signature avec quatre banques de contrats swaps permettant une exposition économique à l'action Saint-Gobain sans en avoir la propriété juridique, les conventions de crédit scellées en 2007 et enfin, le dénouement des contrats et l'achat des titres St-Gobain (« La Tribune » du 16 novembre) à partir de septembre 2007. Pour les représentants du collège de l'AMF, ces contrats, les conventions de crédit et les couvertures des banques sont autant d'indices attestant de la préparation d'une opération financière dès l'été 2007 et peut-être même avant. Laquelle aurait dû être communiquée au marché le plus rapidement possible et revêtait le caractère d'une information privilégiée. Mais pas pour le rapporteur de la commission. Ce dernier a demandé une mise hors de cause. C.FR.
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