Audiovisuel extérieur  : Pouzilhac défend son bilan

Les deux dirigeants de l'audiovisuel extérieur de la France (qui regroupe TV5, RFI et France 24), Alain de Pouzilhac et Christine Ockrent, ont défendu mercredi leur stratégie devant les députés de la commission des Affaires culturelles. Des députés assez critiques, à gauche, bien sûr, mais pas seulement. Bernard Debré (UMP) a ainsi déploré que RFI « donne en permanence la parole à l'opposition aux régimes africains », ce qui entraîne « une attitude agressive » vis-à-vis des expatriés français sur place...Les deux dirigeants ont longuement justifié le plan de départs mené chez RFI, dû à sa situation « très préoccupante », et même « catastrophique » en termes d'audience. Christine Ockrent a justifié la suppression de six langues, qui permettra d'économiser 3 millions d'euros : « Lorsque nous avons voulu mesurer l'audience de notre service en allemand, nous n'avons pas pu, car les instituts de sondages allemands ont refusé, estimant qu'elle n'était plus mesurable. »Certes, il y a eu plus de candidats au départ (270) que de postes supprimés (201). « Mais il n'y a pas de raz de marée de salariés fuyant RFI », a assuré Christine Ockrent. Alain de Pouzilhac a expliqué avoir demandé à l'État s'il était prêt à financer ces 69 départs supplémentaires. Il attend une réponse. Il a aussi fustigé les syndicats de RFI, qui « ont pris l'habitude de participer à la gouvernance, détournant ainsi le rôle d'un syndicat ». Selon lui, « RFI sera à l'équilibre pour la première fois en 2010. Si on ne bougeait pas, RFI aurait subi un déficit récurrent de 10 millions d'euros en 2009 et 2010 ».Retour au calmeQuant à TV5, la situation est « pacifiée », notamment avec la Belgique, la Suisse et le Canada, qui avaient été « irrités » par le rapport Benhamou, a assuré Christine Ockrent. Parallèlement, « le droit d'alerte déclenché par le comité d'entreprise a été levé il y a huit mois ».Par ailleurs, Alain de Pouzilhac a prévenu que « l'État ne continuera pas à mettre plus d'argent dans l'audiovisuel extérieur », qui doit donc développer ses propres ressources. Il a défendu le niveau de son salaire (315.000 euros par an au maximum, part variable incluse), un salaire aligné sur ceux de l'audiovisuel public. « Je n'ai pas l'impression de voler mon argent ». Enfin, il a indiqué que les régies publicitaires de France 24, RFI et MCD allaient être regroupées en une régie unique et avoir renoncé au projet d'externaliser cette régie auprès de France Télévisions Publicité.Pendant ce temps, les discussions sur le contrat d'objectifs et de moyens (COM) se poursuivent avec le gouvernement. Elles buteraient aujourd'hui sur la question de TV5 : le ministère voudrait l'inclure dans le COM, mais les dirigeants de l'audiovisuel extérieur s'y opposeraient. nChristine Ockrent et Alain de Pouzilhac ont justifié le plan social à RFI par, selon eux, une audience "catastrophique" et ont demandé au gouvernement s'il était prêt à financer 69 départs supplémentaires.
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