Deauville l'asiatique

L'hommage rendu au cinéaste philippin Brillante Mendoza hier soir au Centre international de Deauville a donné le coup d'envoi de la douzième édition du Festival du cinéma asiatique. Au programme de ces cinq jours, 35 films de Chine, de Corée, de Japon mais aussi d'Inde, de Malaisie et même le tout premier film de l'histoire du Tadjikistan. « Un événement populaire » pour Bruno Barde, directeur du festival. L'occasion de rencontres et d'échanges avec la venue des réalisateurs Lou Ye et Lu Chuan notamment, dont la filmographie entière sera projetée.« À l'heure où tant de vidéos circulent à la télé, sur les mobiles et sur Internet, il est important de rendre hommage à ces cinéastes qui soignent leur découpage, leurs plans, leur mise en scène, souligne Bruno Barde. Ce qu'on dit dans le cinéma est toujours moins intéressant que la manière dont on le dit », rappelle-t-il. C'est d'ailleurs sur ce critère que Brillante Mendoza, dont l'intégrale de l'oeuvre va être projetée à Deauville, a été distingué à Cannes l'année dernière, en recevant le prix de la mise en scène pour « Kinatay » (ce soir à 22 heures au Morny club).L'autre particularité des cinéastes à l'honneur cette année à Deauville, c'est qu'ils sont jeunes pour des maîtres du cinéma. « La valeur n'attend pas le nombre des années », reprend Bruno Barde, « À l'image des John Ford, Howard Hawks ou Raoul Walsh dans les années 1950 aux États-Unis, ces cinéastes tournent beaucoup, en numérique, avec des équipes réduites et en très peu de temps. Ils sont capables de tourner trois films dans l'année. » Brillante Mendoza a par exemple tourné huit films entre 2005 et 2009. Im Kwon-taek, cinéaste respecté, a déjà une longue carrière et plus de 100 films à son actif.À l'issue de la compétition dimanche soir, le jury, présidé par le scénariste et réalisateur français Pascal Bonitzer, remettra le lotus du meilleur film et le lotus du jury à l'un des neuf longs-métrages présentés dans cette catégorie. La section « action Asia » présente, elle, 5 films, dont trois de Hong Kong, qui s'inscrivent « dans la lignée des films de samouraï au Japon ou en Corée et des films de sabres en Chine », confie le directeur du festival. Par ailleurs dans la catégorie Panorama, la version longue de « Thirst » (2?h?17), film de vampire du coréen Park Chan-wook, va être projetée samedi à 21?h?30. Pour Bruno Barde, « le cinéma asiatique surprend tantôt par son lyrisme, tantôt par son onirisme. C'est un cinéma qui nous enrichit de sa différence ». n? Tout le programme sur www.deauvilleasia.com
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