La construction retrouve enfin des couleurs

Les artisans du bâtiment ont le sourire : pour la première fois depuis le quatrième trimestre 2008, leur activité est en progression, de 1,5 % au premier trimestre 2011, a déclaré la Capeb (Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment). Après un recul de 2,5 % en 2010, le secteur devrait ainsi progresser de 2 % en 2011, estime-t-elle. L'heure est également aux bonnes nouvelles du côté de la FFB, la Fédération française du bâtiment. Son président, Didier Ridoret, a annoncé cette semaine une hausse de 53,9 % des mises en chantier dans le logement neuf et de 50 % dans le non-résidentiel neuf, sur trois mois, à fin février, en glissement annuel. Les autorisations de mises en logement sont tout aussi dynamiques (+ 23 % dans les deux segments). Le bilan est plus mitigé concernant l'amélioration-entretien, qui représente 65 % du chiffre d'affaires des artisans. Les données de la fin 2010 sont « encourageantes » selon la FFB, mais continuent de témoigner d'une chute de l'activité en volume de 1,2 %, certes, deux fois moins importante qu'il y a un an. Pour l'Insee également, la construction se redresse. La production progresserait « pour la première fois depuis trois ans » (de 0,3 % au premier trimestre, de 0,4 % au deuxième), grâce à « des températures plus clémentes » après l'hiver difficile de 2010. Même si les carnets de commandes sont « jugés peu fournis », les perspectives de production des entrepreneurs en mars sont bonnes. Au final, après une chute de 5 % 2010, le secteur affiche un acquis de croissance de - 0,3 % à mi-2011, selon l'Insee. L'investissement en construction des ménages, attendu à un rythme dynamique au printemps (+ 0,8 %), devrait y contribuer. L'Insee prévoit même 7.000 créations d'emplois au premier semestre, après 10.000 postes détruits en 2010 (0,7 % du total) et 46.000 en 2009 (3,1 %).Trésoreries malmenéesLes inquiétudes des professionnels restent cependant vives. Les trésoreries sont malmenées par la hausse des matières premières et des prix de marché jugés bas. La disparition programmée à fin 2012 du dispositif Scellier fait craindre un « trou d'air » pour le secteur. Ils craignent aussi la fin du taux réduit de 5 % de la TVA, dont la Cour des comptes a préconisé qu'il soit relevé à 7 %. Sa suppression entraînerait la perte de 40.000 à 50.000 emplois, selon la Capeb. Sara Sampaio
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