Internet : la pénurie organisée des adresses

?php $cleengFullBodyContent = array ( 'price' => 0.49, 'itemType' => 'article', 'shortDescription' => 'Internet : la pénurie organisée des adresses', 'url' => 'https://latribune.fr/journal/edition-du-1105/editoriaux-et-opinions/1157074/internet-la-penurie-organisee-des-adresses.html', 'pageTitle' => 'Internet : la pénurie organisée des adresses | La Tribune', 'shortUrl' => NULL, 'contentId' => 137232000, ); $cleengPageId = "620987"; $cleengBody = "PerspectivesLa crainte d\'une saturation des adresses sur Internet, structurellement limitées en nombre, fait monter les tarifs des noms de domaine. Des solutions existent et doivent être appliquées, sous peine de menacer le développement de la Toile.Au moment où les ressources terrestres se raréfient, les ressources virtuelles seraient également menacées : sur Internet, comme sur le marché des matières, la rareté et le renchérissement se font sentir. Si, dans le monde réel, la spéculation est souvent déconnectée des réalités, sur Internet, c\'est la structure même du système qui crée des tensions : le spectre d\'un assèchement des adresses sur Internet.Les noms de domaine, et les adresses auxquelles ils renvoient, sont l\'incontournable porte d\'entrée à Internet. L\'équivalent, en téléphonie, d\'un numéro de téléphone. Un exemple simple : dans mon adresse e-mail, [email protected], le « @ » se prononce à l\'anglaise (« at », n\'en déplaise aux puristes), car son sens est précis. Il signifie « dans ». Ainsi, mon e-mail m\'identifie comme étant « dans » le domaine indom.com. Cette même adresse renvoie aussi au site de la société : www.indom.com. Pour que le système marche, les adresses doivent être uniques. Si plusieurs noms ou adresses identiques coexistaient, taper www.indom.com ne mènerait pas toujours au même endroit. Et m\'envoyer un e-mail ne garantirait pas que je le reçoive. Gênant !Cette contrainte technique de base est devenue une opportunité de spéculation. Car si tous les noms de domaine sont uniques, certains le sont plus que d\'autres. Ceux qui attirent les foules et se revendent à prix d\'or, comme insure.com, acheté 16 millions de dollars en 2009 par un spécialiste américain de l\'assurance. Ou sex.com, vendu l\'an dernier aux enchères 13 millions de dollars. Ou fund.com (« fonds » en anglais), parti pour 10 millions de dollars en 2008... Jusqu\'à maintenant, la spéculation était réservée à la partie immergée du système Internet : les noms. Désormais, l\'adressage est aussi concerné. Microsoft a ainsi récemment acheté 666.624 adresses IPv4 qui appartenaient à Nortel Networks, géant des télécoms en faillite. Le prix ? 7,5 millions de dollars !Les noms de domaine existent pour nous faciliter la vie. Ils pointent vers des adresses, composées de séries de chiffres ésotériques. Le standard IPv4 (pour Internet Protocol Version 4) est une adresse sur 32 bits (par exemple : 17.251.200.53 - chiffre qui vous renverra vers le même site Internet que le nom qui lui est associé). Le nombre d\'adresses IPv4 est limité à 4.294.967.296, soit environ 4,3 milliards. Au début des années 1980, ce chiffre semblait amplement suffisant. C\'était avant l\'essor d\'Internet, l\'arrivée des smartphones et autres tablettes. Depuis, les occasions et moyens de se connecter à Internet se multiplient. Or, chaque machine connectée à Internet le fait via une adresse IP unique. Résultat : la pénurie. Le 3 février dernier, les dernières adresses IPv4 ont été allouées. Si les opérateurs réseaux qui les exploitent n\'en ont plus, certains utilisateurs ne pourront plus se connecter.Il reste encore quelques réserves mais, surtout, la solution est déjà là : IPv6. Ce système d\'adressage sur 128 bits offre des possibilités presque infinies : 3,4 × 1.038 adresses, soit plus d\'un milliard d\'adresses par habitant de la planète ! Pour autant, la mise en place d\'IPv6 est lente, car difficile à facturer, et même à expliquer, pour les opérateurs. De plus, libre à chaque opérateur de faire la bascule quand il veut. Il n\'y a pas de date officielle pour le faire. Certains opérateurs sont plus sensibles au besoin d\'implémenter IPv6 que d\'autres. La répartition historique des adresses IPv4, non égalitaire, fait d\'ailleurs que les stocks d\'adresses existantes sont meilleurs dans certaines régions du monde. Cela explique les récentes emplettes de Microsoft, raflant des adresses qui intéressaient plus d\'une douzaine d\'autres candidats. Mais difficile de lutter contre le portefeuille du géant de Redmond...Pour écarter cette spéculation autour des ressources de l\'Internet, il faut éviter de restreindre le réseau par des pénuries artificielles. Reste à appliquer la solution, notamment avec une implémentation balisée de l\'IPv6.Quant aux noms de domaine, le régulateur technique de l\'Internet, l\'Icann, travaille depuis plusieurs années sur un ambitieux programme : la libéralisation des extensions. Aux côtés des « .com » et autres « .info » existants, l\'idée est de permettre des « .masociete », « .sante », « .ville »... Voilà qui devrait offrir aux internautes plus de choix et une navigation mieux ciblée du Net. On espère voir les premières de ces nouvelles extensions arriver en 2012."; include_once($_SERVER["DOCUMENT_ROOT"]."../inc/cleeng/CleengLayer.php"); ?
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