Salaires : les disparités se creusent chez les non-cadres

Sans surprise, le cru 2009 n'a pas été très bon en matière d'augmentation salariale pour les non-cadres. Selon le deuxième baromètre réalisé par Randstad qui vient d'être rendu public, le salaire moyen n'a progressé que de 1,1 %, passant de 1.395 euros à 1.411 euros bruts mensuels. Avec une fourchette entre salaire minimum et salaire maximum allant de 1.338 euros à 1.582 euros. Surtout, la crise a accentué les disparités sectorielles et fonctionnelles. Ainsi, les métiers du BTP qui, dans le baromètre 2008, avaient connu l'une des plus fortes progressions avec + 1,9 %, n'ont bénéficié que d'une hausse de 1,4 % en raison du très net ralentissement de l'activité du secteur. Le coup de frein est également perceptible dans le secteur des services, avec une revalorisation moyenne limitée à + 0,8 % en 2009, contre 1,3 % en 2008. En revanche, la hausse dans l'industrie - même si elle est plus modeste, avec + 0,9 % - est similaire à celle des douze mois précédents. Quel que soit le secteur, les principaux gagnants de 2009 sont les salariés les plus qualifiés. En effet, si les rémunérations des professions intermédiaires ont progressé de + 2,9 % et celles des ouvriers qualifiés de 1,4 %, les salaires des ouvriers non qualifiés n'ont augmenté que de 0,3 %. Une hiérarchie qui se retrouve dans le palmarès des fonctions ayant bénéficié des meilleures progressions en 2010 : boucher (+ 8,3 %), contrôleur en électricité ou électronique (+ 5,5 %), dessinateur-projeteur (entre + 4,7 % et + 5,4 %)... Jeunes diplômés et seniorsLes PME, qui emploient proportionnellement plus de profils qualifiés que les grandes entreprises, offrent ainsi des salaires moyens supérieurs de 10 % à des grosses structures. Même si du fait de la crise qui a notamment frappé les PME sous-traitantes de l'automobile, les augmentations ont été modestes en 2009, avec une hausse moyenne de 0,7 %. Autre signe que l'effort des employeurs a surtout porté sur les profils sur lesquels ils ont le plus de difficultés à recruter, l'essentiel des revalorisations a bénéficié aux salariés âgés de 25 à 49 ans alors que les jeunes diplômés ou les seniors n'ont connu que de faibles progressions salariales, avec respectivement + 1 % et + 0,7 %. Enfin, les évolutions ont été très différentes d'une région à l'autre. En tête, figurent les Pays de la Loire (+ 2,3 %) et l'Auvergne (+ 1,8 %) alors que l'Ile-de-France a, en raison d'un phénomène de tassement par rapport aux années précédentes, enregistré une évolution négative (- 0,3 %). A. L.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.