Un « deal » qui tombe à pic pour retrouver des couleurs en Bourse

Il y a fort à croire que le mariage conclu mardi entre GDF Suez et International Power redonne aux investisseurs un peu plus d'appétit pour le secteur des « utilities ». En attendant, c'est surtout l'action de l'énergéticien français qui devrait en profiter. Le titre a, certes, conclu sur un recul de 1,57 % dans un contexte de marché assez morose, mais l'annonce de la fusion entre les deux groupes avait quand même permis à GDF Suez de s'adjuger plus de 2 % en matinée. La veille, les rumeurs du week-end avaient déjà dynamisé l'action, celle-ci s'étant finalement adjugé 2,29 %. Un bon présage pour le géant français de l'énergie qui peine à retrouver grâce en Bourse auprès des investisseurs.Tout comme ses concurrents d'ailleurs. Depuis la crise financière, le secteur est en disgrâce. Jugées trop gourmandes en capitaux dans un contexte de crise de liquidités, les « utilities » souffrent, en outre, depuis la crise grecque, d'un risque politique, lié à une possible augmentation des taxes, à l'heure où la réduction des déficits est le maître mot dans toute l'Europe.En depit de tous ces paramètres, l'opération pourrait redonner des couleurs à GDF Suez : « Cela va nous permettre de revaloriser en Bourse nos actifs internationaux via le nouveau International Power qui sera coté à Londres », argumente Gérard Lamarche, directeur financier de GDF Suez. Par ailleurs, concernant la dette du groupe - véritable talon d'Achille du secteur - celle-ci va passer de 33,5 à 42,4 milliards d'euros avec pourtant un « gearing » (endettement net sur fonds propres) inférieur à 50 %. GDF Suez (noté A chez Standard and Poor's et AA chez Moody's) a, certes, vu sa notation financière mise sous surveillance négative le mois dernier lorsqu'il avait confirmé être en discussion avec International Power. Mais d'ores et déjà, l'énergéticien s'est engagé à céder pour 4 à 5 milliards d'euros d'actifs dans les deux ans qui viennent (il en a déjà vendu pour 10 milliards depuis 2008).Les experts du secteur ne devraient donc pas trop se focaliser sur l'impact de cette opération sur la structure bilantielle du groupe francais. Ils ne semblent pas davantage émus par la logique stratégique de cette transaction. En revanche, le montant des synergies annoncées - 165 millions de livres (198 millions d'euros) par an - est particulièrement apprécié, même par les plus sceptiques. G. V.
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