Basket  : les paradoxes gagnants de l'équipe de France

euro 2009 les Américains, s'ils étaient au championnat d'Europe, se délecteraient de ce qu'ils appellent un « french paradox ». Une de ces contradictions inexplicables dont nous sommes coutumiers et qui nous réussissent souvent. Pensez, lors de ses trois victoires dans la phase préliminaire (70-65 contre l'Allemagne, 60-51 contre la Lettonie et 69-64 face à la Russie), l'équipe de France a brillé par son indigence au shoot avec seulement la 14e attaque (66,3 points de moyenne), une réussite à deux points pas terrible (48,7 %), un pourcentage de réussite à trois points famélique (26,4 %) et le bonnet d'âne de la classe européenne aux lancers francs (55,6 %). Mais dans ce désert d'adresse, les Bleus se plaisent à nous épater ailleurs. Ils bâillonnent les attaques adverses avec plaisir (meilleure défense) et sont des aspirateurs à ballons sous les paniers (première équipe au nombre de rebonds). Derrière ces statistiques déroutantes, il y a la réalité d'une équipe de France qui réagit plus qu'elle n'agit. Devancée systématiquement au tableau d'affichage à la pause, elle lâche le feu au retour des vestiaires comme face à la Russie mercredi : « Nous avons montré beaucoup de caractère lors de ce premier tour. Nous étions à chaque fois menés à la mi-temps mais nous avons trouvé les ressources nécessaires pour nous imposer », analyse Tony Parker. Une confiance née du parcours chaotique en repêchages. « On est les petits poucets de la compétition car on s'est qualifié les derniers », résume Boris Diaw. Les tauliers, Tony Parker en tête, répondent présents. Ronny Turiaf devient Ronny c?ur de lion et Boris Diaw se lâche enfin quand les jeunes commencent à faiblir, comme face à la Russie. Une montée en pression et en niveau qu'il faudra confirmer, déjà pour se qualifier pour les quarts de finale et ensuite pour obtenir la médaille qu'ils sont venus chercher : « C'est intéressant d'avoir gagné ces matchs sans avoir été très bons mais en s'appuyant sur un état d'esprit. J'espère qu'on va pouvoir capitaliser dessus tout en continuant à progresser. Il le faut si on veut espérer quelque chose dans cet Euro », selon l'entraîneur Vincent Collet.les pantouflesPour les quarts de finale, il ne devrait pas y avoir de problème. Un succès face à la Macédoine, la Croatie ou la Grèce suffit, même si les Français auraient très bon goût de gagner ces trois rencontres pour tomber sur un adversaire présumé plus faible en quart de finale. Mais la France se plaît dans ses paradoxes. Autre époque mais presque mêmes hommes, lors du mondial 2006, elle s'était inclinée face au très faible Liban (74-73). Alors, pas de blague contre les Macédoniens ? Ces mésaventures seraient arrivées à d'autres, jure-t-on dans le cercle tricolore.Annoncés parmi les favoris malgré leur qualification compliquée, les Bleus ont mis leurs pantoufles à leur arrivée en Pologne pour se faire oublier. Maintenant, tout le monde leur prête les sabots de ceux qui viennent faire un gros coup. Ces Bleus-là ne sont pas à un paradoxe près.
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