« Les épargnants ont redécouvert les fonds opportunistes »

VINCENT DELAUNAY (*)Quels types de produits ont eu du succès en 2009 ?2009 a débuté sur la mémoire de la crise de 2008 avec ses problèmes de liquidité et de contrepartie. Du coup, on a noté un retour très fort vers les OPCVM de trésorerie régulière. Les grandes entreprises ont recherché des fonds monétaires détenant un grand nombre de contreparties : elles étaient à la recherche de la sécurité. Les fonds d'obligations ont aussi connu un vif succès à cause de rentabilités très supérieures à celles des monétaires. Les sociétés de gestion ont lancé des fonds obligataires à échéance, car les investisseurs n'étaient pas en mesure d'acheter des obligations en direct. Cela a aussi permis de construire des portefeuilles obligataires sans trop de risque de contrepartie, car ils sont souvent composés d'un grand nombre de lignes.Y a-t-il eu d'autres réactions à la crise ?Tout le monde s'est mis à redécouvrir les fonds flexibles. Même si tous n'avaient pas enregistré de bonnes performances les années précédentes. Il s'agissait de revenir au talent du gérant. Les fonds or et matières premières, ainsi que ceux investissant sur les marchés émergents, ont également bénéficié d'un retour de l'appétit pour le risque. De même, le haut rendement et les obligations convertibles ? qui avaient déçu en 2008 ? ont bien performé. Mais il était difficile d'avoir le courage de revenir sur ces classes d'actifs.L'investisseur veut aussi de la transparence...La transparence constitue la base d'un produit : mais cela ne consiste pas à tout dire. En octobre 2008, les épargnants avaient eu des inquiétudes sur les monétaires régulières. La transparence reste difficile à organiser car le niveau de compréhension est différent suivant le client. Par ailleurs, tous les vendeurs ne sont pas soumis aux mêmes obligations. L'AFG (Association française de la gestion financière), en tant que coordinateur de la profession, est obligée de discuter les règles ? souvent imposées au niveau européen ?pour qu'elles soient praticables. Une bonne évolution sera la généralisation du « key information document » (KID) qui vise à présenter un OPCVM en une page. n (*) Président de la commission de commercialisation à l'AFG et directeur du développement de CM-CIC AM.
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