Toyota gagne de l'argent en Europe et fait tourner ses usines à 100%

« En 2010, on vendait 808.300 unités en Europe (ndlr : Russie comprise) et on perdait de l\'argent dans les activités automobiles. Cette année, on en fera un peu plus de 840.000, mais on aura un bénéfice à trois chiffres », explique à latribune.fr Didier Leroy, le patron de Toyota Europe. « Nous sommes dans des volumes sensiblement similaires par rapport à 2010, mais avec une réelle profitabilité. Mon but, c\'est que, quel que soit le marché, nous soyons toujours profitables », souligne ce brillant français, un ancien de Renault qui fut le créateur de l\'usine tricolore de Toyota à Valenciennes.Sites spécialisés« Pour cela, il a fallu abaisser le point mort dans les usines. On a spécialisé nos sites. La fin des doublons génère de grosses économies. 100% de nos Auris (berlines compactes) sont produites en Grande-Bretagne, essentiellement pour l\'Europe de l\'ouest. Les Corolla (berline classique à quatre portes) principalement pour l\'Europe de l\'est et la Russie sont assemblées en Turquie. Et la France fabrique les (petites) Yaris. Désormais, les usines britannique et turque tournent à 100% de leurs capacités, contre 50 à 60% il y a un an et demi. Et le site de Valenciennes (Nord) tourne aussi à 100% », assure Didier Leroy.Pas de surcapacités« On a outil en Europe qui n\'est plus surdimensionné. On n\'a pas de surcapacités ». Pas mal, quand les usines de PSA tournent aux trois-quarts seulement de leur potentiel en Europe. Seul paradoxalement le site commun… avec PSA en République tchèque,  qui assemble les « mini » Peugeot 107, Citroën C1 et Toyota Aygo, ne tourne « qu\'à 80-85% ». Mais une nouvelle génération de ces petites citadines doit arriver l\'an prochain et relancer l\'activité !Progression des hybridesLe deuxième pilier du retour aux bénéfices du groupe nippon en Europe, « ce sont les produits et l\'innovation ». L\'hybride (motorisation thermique et électrique), dont le japonais fut le pionnier, représentera « 20% de nos ventes en Europe cette année, contre 13% l\'an dernier ». Si l\'on prend la seule Europe occidentale, les hybrides  représentent même « 27% des volumes ».La version « verte » (hybride) de la petite Yaris « made in France » est aussi assemblée à Valenciennes. Elle « génère 30% des ventes de ce modèle ».  L\'Auris hybride compacte est également assemblée en version hybride sur les mêmes chaînes britanniques que la version classique. Et Didier Leroy martèle : « à ceux qui nous accusent de ne pas gagner de l\'argent avec cette technologie, rappelons que nous en vendons de plus en plus en étant de plus en plus rentables ».Vers le million de ventesEvidemment, Toyota est encore loin de ses volumes record de 2008 en Europe (1,14 million d\'unités vendues). Mais le dirigeant ne regrette pas ce temps-là. « On avait beau faire des ventes record, on perdait des centaines de millions d\'euros dans les activités automobiles », se rappelle-t-il. Fort de la restructuration de ses usines, la firme  n\'en vise pas moins de « dépasser à nouveau le million d\'unités à terme. Ça sera en 2015 ou 2016 ? Je ne sais pas », indique Didier Leroy. « On en pousse pas les volumes en baissant les prix. Priorité à la profitabilité ». Et Didier Leroy pronostique à l\'avenir « une considérable progression des bénéfices ».
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