Les mobiles bientôt bannis des collèges  ?

télécomsComme un rituel. À leur entrée au collège, beaucoup d'élèves se voient équipés d'un téléphone portable par leurs parents, plus que jamais soucieux de ne pas perdre contact avec leur enfant. Résultat, 49 % des jeunes de 12-13 ans, âge qui correspond à la 5e, possèdent un engin mobile, selon une récente étude TNS. Surtout, plus de la moitié des collégiens l'utilisent au sein de leur établissement, et 29 % en classe.Une situation qui alarme les sénateurs, qui, dans le cadre du projet de loi Grenelle 2, ont voté l'interdiction d'utilisation des téléphones mobiles en maternelle, en primaire et au collège. Le Sénat a également adopté une mesure rendant obligatoire les « oreillettes » et l'interdiction de la promotion du mobile pour les enfants de moins de 14 ans. Du côté des opérateurs de téléphonie mobile, pas de révolte, puisque des kits mains libres sont intégrés dans tous les packs mobiles depuis plusieurs années, et qu'ils ne pratiquent pas la publicité à destination des enfants, d'un commun accord.mesures de bon sens« N'ayant pas de certitudes absolues sur l'impact sanitaire des mobiles sur les jeunes, je préfère prendre trop de précautions que pas assez », souligne Louis Nègre, sénateur UMP des Alpes-Maritimes et rapporteur du projet de loi, qui devrait être examiné par les députés début 2010. L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement de la santé au travail rendra jeudi une étude très attendue sur le sujet. « Il s'agit surtout d'un signal à destination des parents, pour leur faire prendre conscience qu'un téléphone n'est pas utile pendant les heures scolaires, que cela peut distraire leurs enfants et que ces derniers peuvent faire un usage pervers des vidéos et des photos », ajoute Daniel Raoul, sénateur PS du Maine-et-Loire. Certains sénateurs ont même pensé à installer un système de brouillage anti-GSM dans les salles de classes. Avant d'abandonner l'idée.Des mesures qui laissent certains dubitatifs. « L'interdiction de l'utilisation des portables dans l'enceinte scolaire existe déjà dans la grande majorité des règlements intérieurs des établissements, et elle est difficilement applicable », souffle Philippe Vrand, président de la PEEP, une fédération de parents d'élèves. « Ce sont des mesures de bon sens, mais qui relève plus de la responsabilité des professeurs et des parents que du législateur. Un avis proche de celui du ministère de l'Éducation nationale. Pour ce dernier, le portable n'est pas compatible avec les heures de cours, mais il peut être utile hors des classes. Luc Châtel, le ministre, ferait ainsi « confiance » aux chefs d'établissement. Julien Dupont
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