HSBC et Barclays ont réalisé un troisième trimestre solide, ...

ésultatsLa publication de nouveaux résultats trimestriels témoigne chaque jour du creusement de l'écart entre les banques qui ont résisté à la crise et les autres. Certains établissements comme Hypo Real Estate, en Allemagne, nationalisé depuis la crise financière, risquent d'avoir à nouveau besoin de capitaux publics. Cette semaine, la banque a prévenu que l'aggravation des pertes sur ses créances immobilières risquait d'entamer ses fonds propres. Le fonds public de sauvetage des banques avait déjà injecté 3 milliards d'euros la semaine dernière, après la baisse du ratio de fonds propres durs à 6,1 % fin septembre. En tout, HRE a bénéficié de plus de 100 milliards d'euros d'argent frais et de garanties.De son côté, ING ? la banque a publié un bénéfice du troisième trimestre conforme aux attentes, de 499 millions d'euros ?, qui doit notamment vendre son activité d'assurance pour satisfaire aux exigences de la Commission européenne, a déjà reçu des manifestations d'intérêt de la part du britannique Aviva, de l'espagnol Mapfre ou encore du polonais PZU. Le directeur général d'ING a toutefois indiqué qu'il privilégierait une introduction en Bourse plutôt qu'un éclatement des opérations.En Grande-Bretagne, une semaine après les plans de secours envers les deux banques nationalisées ? RBS et Lloyds Banking Group ?c'était mardi au tour de Barclays et HSBC de publier leurs résultats du troisième trimestre. Les deux établissements sortent de la crise en étant solides, profitables et indépendants, contrairement à leurs deux concurrents. La bonne nouvelle est venue de HSBC. La première banque européenne, sans publier de chiffres précis, affirme que son bénéfice au troisième trimestre est « nettement supérieur » à celui de l'an dernier. La banque d'investissement connaît une année record. Quant aux États-Unis, la branche malade de la banque, le retrait complet annoncé l'an dernier continue à progresser : HSBC a notamment vendu 1 milliard de dollars d'encours de crédits à Santander. Les dépréciations de créances douteuses dans le crédit à la consommation, elles, affichent « une baisse encourageante ».récession sensibleEn revanche, Barclays a déçu. L'établissement, qui a évité la nationalisation grâce à l'intervention de fonds souverains du Moyen-Orient, a réalisé un bénéfice avant impôts en baisse de 45 % par rapport à l'an dernier, à 1,5 milliard de livres. Comme pour HSBC, la récession se fait sentir fortement, et les provisions pour créances douteuses ont augmenté de 65 % sur les neuf premiers mois de l'année. Mais contrairement à HSBC, Barclays est peu présente en Asie pour sa banque de détail et ne profite pas de la même diversification. Barclays est également de plus en plus dominée par sa banque d'investissement, après le rachat l'an dernier des activités américaines de Lehman Brothers. Si cela permet aux revenus de la banque de faire un bond de 26 % depuis le début de l'année, le troisième trimestre s'est révélé moins bon que prévu, avec un recul des revenus plus marqué que celui de ses concurrents.En Italie, des cessions d'actifs ont permis à Intesa San Paolo de dégager un bénéfice supérieur aux attentes (674 millions d'euros) au troisième trimestre et de relever son objectif de bénéfice net annuel. La première banque italienne, UniCredit, a elle aussi réalisé un bénéfice supérieur aux attentes. Mais surtout, elle affiche une baisse du coût du risque de 11 %, au troisième trimestre. Cette baisse, la première depuis le deuxième trimestre 2008, témoigne du ralentissement de la hausse des provisions pour dépréciation des créances y compris en Europe centrale et orientale. Dans ces pays, le coût du risque culminera cette année, prévoit UniCredit, mais aucune véritable amélioration de la situation n'est attendue avant 2011. Éric Albert, à Londres, et Sophie Rolland
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