Premières tensions sociales autour du chantier de refonte de France Télévisions

La trêve est rompue. La CGT de France Télévisions a lancé hier un appel à une grève « coup de semonce » de vingt-quatre heures, pour le 21 janvier, par ailleurs jour de mouvement national dans les services publics. Depuis le vote de la loi sur l'audiovisuel public qui a acté la refonte du groupe et l'abandon des conventions collectives actuelles au 7 juin 2010, après une manifestation le 19 mars, le syndicat a négocié avec la direction pour apporter ses contre-propositions. Aucun arrêt de travail n'avait plus été lancé pendant les préparatifs de la réforme interne.référendumCette fois, la CGT appelle les autres syndicats à s'associer à la grève du 21 janvier. Pas sûr toutefois qu'ils se rallient à cette offre. Ils reprochent à la CGT, majoritaire au comité central d'entreprise, d'avoir rendu, fin décembre un avis (négatif), sur la réorganisation du groupe et de ses chaînes en entreprise commune. Avis qui a permis de donner le coup d'envoi à réorganisation le 4 janvier. L'intersyndicale (hors CGT) a convoqué un référendum des salariés le 28 janvier, sur le thème du manque d'information sur la réorganisation.Toutefois, la transformation du holding et de ses chaînes en une seule entreprise avec des services transverses suit son cours. Après nomination de la direction générale, quelque 500 cadres ont reçu la semaine dernière un courrier leur indiquant de quel « domaine » ils dépendent désormais, et à qui ils rapporteront. Dans quelques mois, suivront les déménagements de locaux, avec l'achèvement, au siège parisien, du bâtiment initialement destiné à France 5, mais dont l'attribution changera. IBM a remporté l'appel d'offres d'unification des systèmes d'informatique de gestion, qui étaient différents à France 2 et France 3. Depuis un an, tous les salariés du groupe partagent la même mutuelle. Mais l'harmonisation devra surmonter les blocages sur la renégociation des conventions collectives, comme la durée du travail, au programme de négociation le 21 janvier. Faute d'accord au 7 juin, la loi a prévu que c'est le droit commun du travail qui s'appliquerait. Isabelle Repito
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.