Les PME qui grandissent traversent mieux la crise

La crise? et alors ? C'est en substance ce que répondent les 2.000 PME très performantes que KPMG, premier cabinet français d'audit, d'expertise comptable et de conseil, a décidé de suivre depuis 2008. Sélectionnées parmi les 20.000 qui, en France, réalisent un chiffre d'affaires compris entre 10 et 300 millions d'euros, et parviennent à générer une croissance quatre fois supérieure à la moyenne des secteurs d'activités auxquels elles appartiennent, ces entreprises ont certes été touchées par la crise. Mais elles ont traversé la tempête mieux que d'autres. L'étude 2009 (*) montre ainsi que plus de 40 % des entreprises interrogées notent un « assez fort impact » sur leur chiffre d'affaires et 12 % « un très fort impact » sur leurs ventes à l'export. Ainsi, leur résultat d'exploitation (REX) s'inscrit à la baisse : dès 2008, il est tombé en moyenne de 1,548 million à 1,346 million d'euros, soit un recul de 13 %. Un recul moindre que celui enregistré par les entreprises du CAC 40, dont le REX accuse un plongeon de 15,6 %. Et ces PME « réussissent à préserver une rentabilité positive qui, sur sept ans, affiche une croissance de près de 500 % ». Pour traverser sans trop de dommages la crise, ces entreprises ont adopté la « stratégie du caméléon », explique KPMG. Concrètement, elles ont su « identifier rapidement de nouvelles opportunités de développement », ont lancé ou poursuivi les « opérations de croissance externe » ou mis en place des plans de crise. Dans le même temps, elles ont gardé le goût du risque. Un optimisme indéfectibleDepuis septembre 2009, note l'étude, « 63 % des dirigeants (autant que l'an passé) ont pris des risques : à l'embauche pour le recrutement et la formation de talents pour des opérations de croissance externe, pour essayer d'investir de nouveaux marchés y compris à l'export ou pour développer de nouveaux produits ». Pour ce faire, les dirigeants de ces PME ont fait « le choix de l'endettement, avec l'appui des banques » et ont un « optimisme » indéfectible, malgré la crise qui apparaît pour certains d'entre eux « comme un tremplin ». I. M. (*) Étude menée par KPMG auprès d'un échantillon de PME et assortie de 200 entretiens avec les chefs d'entreprise concernés.
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