Palmarès de Shanghai :

Pas de surprise. L'édition 2010 du classement mondial des universités et grandes écoles réalisé à Shanghai ne place que trois universités françaises parmi les cent meilleurs établissements. Les mêmes que l'an dernier. Selon la liste publiée jeudi par «Les Echos », l'université Pierre et Marie Curie (Paris VI) se retrouve à la 39e place, gagnant une place par rapport à l'an dernier. L'université Paris XI et l'École Normale Supérieure perdent, elles, du terrain : la première passe de la 43e à la 45e place, tandis que la seconde recule de la 70e à la 71e place. Au total, 22 établissements français (contre 23 en 2009) figurent parmi les 500 universités du classement. Ce qui place la France au 6e rang des pays, aux côtés de l'Italie et de la Chine. Les universités américaines trustent la tête du classement, réalisé au sein de l'université Jiaotong, à Shanghai. Elles occupent la quasi totalité des trente premières places, avec un prestigieux quatuor de tête  : Harvard, Berkeley, Stanford, MIT. Les britanniques sont les seuls européens à fissurer ce leadership américain, Cambridge se plaçant en 5e et Oxford en 10e  position. les réformes en coursDans l'entourage de la ministre de l'Enseignement supérieur, on estimait jeudi que ce palmarès 2010 montrait avant tout la « stabilisation » des positions françaises. Certes, Valérie Pécresse a tenté de rehausser la cote des universités françaises, se déplaçant même à Shanghaï le mois dernier, pour expliquer les réformes en cours : loi sur l'autonomie, opération campus, réforme de la recherche... Une sorte de « Grand Oral » afin de convaincre ses interlocuteurs que la France est en train de rattraper son retard. Mais elle ne s'attendait pas à mieux, assure-t-on au ministère, dans la mesure où « les réformes en cours n'ont pas encore produit tous les fruits susceptibles de se voir dans ce type de classement ». Le ministère de l'Enseignement supérieur mise plutôt sur les palmarès 2011 et 2012. Il a en tous cas mis en place un groupe de travail chargé de jouer les interfaces avec les auteurs de tous les palmarès publiés dans le monde. Reste que, plus que jamais, se pose la question d'un classement spécifique aux 4.000 universités européennes. Ce palmarès, baptisé « U-multirank » est aujourd'hui dans sa phase de test. Il doit être opérationnel en 2012. Etabli par discipline, il sera moins axé sur la recherche et valorisera plus la pédagogie. Avec toutes les limites d'une telle entreprise : auteur en juin dernier d'un rapport sur le sujet pour le compte de la Leru, ligue des universités de recherche européennes, le britannique Geoffrey Boulton soulignait -entre autres- la difficulté de trouver des données comparables entre pays.
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