Les attentes des pays du Sud très partiellement satisfaites

Principal résultat tangible de la conférence de Cancún (Cop 16), un « fonds vert » a été créé, qui assurerera le transit d'une part importante de l'aide financière que le Nord fait miroiter au Sud et dont le montant est censé atteidre 100 milliards de dollars par an d'ici 2020. Ce fonds sera dirigé par un conseil d'administration où le poids des pays développés et des Ped devra être politiquement équilibré. La Banque mondiale jouera le rôle d'administrateur intérimaire pendant trois ans, précise le texte de Cancún. De nombreux points restent toutefois en suspens parmi lesquels la question centrale de l'origine des capitaux qui alimentera le Fonds vert. Le rapport du groupe d'experts de haut niveau constitué par l'ONU prône des financements alternatifs (taxes sur les transports, sur les transactions financières)... Mais le consensus est loin d'être atteint et le dossier se retrouvera probablement sur la table des négociations lors de la prochaine conférence sur le climat de Durban, en 2011. Autre apport, les négociateurs ont donné un coup de pouce à la notion de transferts de technologies propres, réclamés par les pays du Sud. Ce transfert doit permettre d'accélérer la transition de ces derniers vers un modèle moins gourmand en carbone. Mais là encore, la réflexion n'est pas achevée.Émissions co2Conscient de l'incapacité de la planète à enrayer le réchauffement en cours, les négociateurs ont élaboré le « Cadre de Cancún pour l'adaptation ». Il s'agit de faire le bilan des besoins des pays du Sud les plus vulnérables en vue de l'adaptation de leurs infrastructures à l'élévation de la température (montée du niveau des océans et la multiplication des sécheresses).Autre dossier clé, la réflexion sur les moyens de contrôler les efforts de réduction des émissions de CO2 des pays, chapitre baptisé « Mrv » (mesure, rapport et vérification »), a progressé. « C'est la discussion politique la plus importante », estime Emmanuel Guérin, de l'Institut de développement et des relations internationales (Iddri). L. C. et F. S., à Cancú
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