François Baroin évoque une prime d'au moins 1.000 euros pour les salariés

Lier la distribution des dividendes aux actionnaires à l'augmentation de la rémunération des salariés sera bientôt possible. C'est l'idée défendue par le gouvernement, qui avait refusé en décembre tout coup de pouce au Smic, limitant la hausse du salaire minimum à 1,6 %, un niveau inférieur à celui atteint depuis par l'inflation (1,8 %).fixer les modalitésAujourd'hui, après avoir annoncé des mesures sur les prix du gaz et de l'électricité et des carburants, il souhaite pousser les entreprises à augmenter le pouvoir d'achat de leurs salariés, si elles relèvent les dividendes des actionnaires. Mercredi, sur Europe 1, François Baroin, ministre du Budget, a évoqué la création d'un dispositif « simple sous forme de prime exceptionnelle dont le montant n'est pas encore stabilisé - au moins 1 .000 euros - et qui pousserait les entreprises et les secteurs d'activité économique à négocier pour obtenir une meilleure répartition des richesses ». Cette disposition pourrait figurer dans le collectif budgétaire prévu en juin. « Tous les jours, toutes les semaines, on nous annonce des augmentations de dividendes, des distributions de primes exceptionnelles, de bonus pour les grands patrons. Tout le monde, tous les salariés qui participent à l'augmentation de la richesse de leurs entreprises doivent pouvoir bénéficier de ce dispositif », a-t-il plaidé.Son collègue du gouvernement en charge du commerce et de la consommation, Frédéric Lefebvre, ne dit pas autre chose : « Parlementaire, je défendais déjà, au nom du partage de la richesse, le ?dividende salarial? à côté du dividende distribué aux actionnaires. J'en parle dans mon livre, ? le Mieux est l'ami du bien?. Reste à fixer les modalités de ce dispositif. Il ne faut pas qu'il soit trop rigide et pénalise les entreprises, en particulier les TPE et les PME. » Pour l'heure, les arbitrages - qui portent sur le montant de la prime, son seuil de déclenchement, son caractère obligatoire ou facultatif ou encore sa possible défiscalisation - ne sont pas rendus. Mais la convention collective serait « certainement l'architecture dominante » des négociations prévues dans le texte de loi, a précisé François Baroin. Isabelle Moreau
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.