En ce début d'année et de décennie, Alternext serait-il sur le point de prendre un nouveau départ ? Avec une performance de 22,3 % selon les derniers chiffres d'Euroland Finance, l'année 2009 est loin d'avoir été calamiteuse. Mais au regard du rebond général des marchés et notamment des 58 % de hausse enregistrés par l'indice CAC Small 90, elle ne restera pas non plus dans les annales. Si l'on ajoute à cela un pouvoir d'attraction en berne avec seulement deux introductions en Bourse réalisées sur l'exercice et par ailleurs cinq radiations sur la même période, le bilan est beaucoup plus mitigé. Est-ce à dire que l'année à venir s'annonce plus prometteuse ? Tout porte à croire que oui. Au moins, concernant les introductions en Bourse. Deux raisons à cela, selon Benjamin Le Guillou, analyste chez Euroland Finance. « On est revenu sur des niveaux de valorisation beaucoup plus intéressants pour réaliser des IPO. Par ailleurs, les mesures prises à l'automne pour faciliter l'accès à Alternext devraient être un tremplin pour les petites entreprises en mal de financement. Surtout si la reprise se concrétise. » Au-delà, ce marché devrait aussi s'étoffer grâce à la possibilité qui est désormais donnée aux sociétés inscrites sur l'Eurolist C de se transférer sur Alternext. Mais 2010 s'annonce également intéressante pour Alternext en termes de performance. Car même si l'année écoulée a été profitable pour les small cap (petites valeurs), celles-ci gardent un fort potentiel d'appréciation. « Alternext compte une grande part de valeurs technologiques liées aux logiciels, à l'informatique et Internet. Elles représentent en tout 37 % de ce marché. Or ce sont des sociétés à fort potentiel de croissance qui étant très cycliques seront les premières à profiter de la reprise », affirme Benjamin Le Guillou. Celui-ci souligne par ailleurs qu'« en termes de valorisation, Alternext reste à des niveaux relativement attractifs pour les investisseurs ». Et s'il n'y avait que cela ! Comme pour l'ensemble des small et mid cap, Alternext devrait profiter cette année du coup de fouet donné par le retour en force des fusions-acquisitions. En manque de croissance organique, les grosses capitalisations sont d'ores et déjà pressenties pour venir en chercher parmi les petites valeurs. Gaël Vautrin« On est revenu sur des niveaux de valorisation beaucoup plus intéressants pour réaliser des IPO.?»

latribune.fr

14 Jan 2010, 23:08

Partager :