Le discours a le mérite de la transparence : « Autant, entre 2000 et 2007, on était sûr de ne pas se tromper en annonçant la hausse, autant le marché est désormais très hétérogène » a estimé Pierre Bazaille, président de l'Institut notarial de l'immobilier lors de l'annonce de l'étude annuelle des prix du secteur ce mercredi.Pour 2010, les notaires se sont cette fois risqués à un pronostic. Ils entrevoient un retour possible de la hausse des prix dans Paris intra-muros, avec « effet d'entrain » en Île-de-France. Les grandes métropoles régionales, comme Bordeaux, Lille, Lyon, Nice ou Toulouse, pourraient elles aussi assister au minimum à une stabilisation des prix. Les notaires tablent sur un volume de transactions pour 2010 au-dessus de 600.000 ventes, un peu mieux qu'en 2009, mais loin derrière les 800.000 dénombrées entre 2000 et 2007.Mais cette conférence était surtout l'occasion de délivrer les chiffres définitifs de 2009. Côté volumes, les transactions ont atteint 590.000, en baisse de 11,8 % par rapport à 2008 et 27 % par rapport à 2007. Sur les prix, on a assisté à un redressement sur le dernier trimestre 2009 : + 0,8 % sur les appartements et + 0,2 % sur les maisons par rapport au troisième trimestre. Insuffisant, toutefois, pour terminer 2009 dans le vert. Sur l'ensemble de l'année, les prix dans l'ancien ont cédé 4 % pour les appartements et 4,5 % pour les maisons (7,5 % en Île-de-France, 3,5 % en Province).voix discordantesEn matière de prix, les notaires ont l'inconvénient d'être décalés de trois mois par rapport aux autres études. Mais leurs chiffres constituent un juge de paix. Ainsi, la baisse 2009 est finalement inférieure à celle annoncée par la Fnaim ou par Century 21 au début de cette année. La principale raison ? Les notaires se basent sur les actes de vente et les réseaux d'agence sur les promesses de vente.Pour le premier trimestre 2010, les voix sont à nouveau discordantes. Publiée à quelques jours d'intervalle, l'étude de la Fnaim affiche une hausse de 1 % des prix sur un an pour les appartements, contre 9,27 % pour Century 21 ! Sans parler des autres sociétés communiquant sur le sujet (Crédit Foncier, Seloger.com, PAP, Notaires de Paris, Drimki, Meilleursagents.com...). Devant ce capharnaüm statistique, le secrétaire d'état au logement, Benoist Apparu a promis de « mettre tous les professionnels d'accord » afin d'instaurer à terme des statistiques fiables « à l'échelle d'une rue ». La Fnaim, de son côté, prône l'attribution d'un « label ». nRetrouvez notre dossier « Prix de l'immobilier : qui a raison ? » sur LaTribune.frà la rubrique Vos Finance

latribune.fr

14 Avr 2010, 23:21

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