Les ménages à l'aube de nouveaux arbitrages au sein de leurs dépenses

Selon un sondage Ifop paru dans « Sud Ouest Dimanche », 40 % des Français affirment avoir changé leurs modes de consommation avec la flambée de l'essence. « La montée des prix en 2008 avait fait émerger des solutions et des solidarités nouvelles, comme le covoiturage », rappelle Pascale Hébel, du Crédoc, le centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie. Ce type de solution, ainsi que l'utilisation accrue des transports en commun, seraient donc promis à un bel avenir. Les ménages qui ne peuvent se passer de leur véhicule « arbitrent leurs dépenses aux dépens des besoins de base : l'alimentation et l'habillement », avance également Pascale Hébel. « Ils sacrifient moins les loisirs », à l'opposé de ce qui s'était passé lors de la crise de 1993. « Cette volonté est liée à l'arrivée des nouvelles générations », avance-t-elle. Les télécoms et les loisirs seraient donc devenus l'alpha et l'oméga de la consommation en l'espace de quinze ans. Mais la révolution des comportements demande encore confirmation : l'Ufip, l'Union française des industries pétrolières, a annoncé que l'augmentation des prix des carburants depuis fin 2010 ne semblait « pas avoir eu d'effet sur la consommation jusqu'à fin février ». Solutions limitéesReste que la hausse des prix « exacerbe le sentiment de baisse de pouvoir d'achat », explique Régis Bigot, du Credoc. Et que le gouvernement dispose de marges de manoeuvre limitées pour y répondre. La ministre de l'Économie Christine Lagarde a ainsi rejeté l'idée d'un tarif social sur l'essence, lancée par le député Verts Yves Cochet, faisant valoir la nécessité de « tenir les finances publiques ». S. S.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.