« Créer un grand syndicat du numérique », sur le modèle du Bitkom, le syndicat allemand des technologies de l'information, des télécommunications et des nouveaux médias. C'est le projet de Guy Mamou-Mani, le tout nouveau président du Syntec Informatique, la chambre patronale des SSII et des éditeurs de logiciels en France. Pour Guy Mamou-Mani, il ne s'agit pas seulement de tenter d'unifier le Syntec et les deux organisations « parallèles » que sont l'Association française des éditeurs de logiciels (Afdel) et le Groupement européen d'ingénierie et de conseil en technologies (Geicet). « Fédérer des Google »Son projet est bien plus ambitieux, il vise à intégrer au Syntec des groupes de télécommunications et des sociétés spécialisées dans l'Internet. Concrètement, Guy Mamou-Mani souhaite « fédérer des Google », en référence au géant de l'Internet devenu adhérent du Syntec il y a quelques mois.Si Guy Mamou-Mani entend fonder « un grand Syntec numérique », c'est notamment pour peser davantage face aux instances publiques, qui « ne comprennent pas toujours bien nos professions et ne prennent donc pas systématiquement les bonnes décisions », explique le président du Syntec, en épinglant la réforme de la taxe professionnelle. Il va donc prendre langue avec la kyrielle d'associations pour le développement du numérique déjà existantes, comme l'Acsel, l'Association de l'économie numérique, présidée par Pierre Kosciusko-Morizet, patron de la société de commerce en ligne Priceminister.com. Mais, entre autres difficultés, il faudra compter avec les ego des uns et des autres. « Chacun des métiers du numérique sera représenté au comité exécutif du Syntec », assure Guy Mamou-Mani. Qui compte porter le futur Syntec numérique sur les fonts baptismaux « d'ici à une petite année ». Christine Lejoux

latribune.fr

15 Juin 2010, 23:22

Partager :