Reprise de Cap 24 : quatre candidats approuvés par le CSA

Le CSA a rendu mardi son avis sur les offres de cession déposées sur Cap 24, la chaîne francilienne en redressement judiciaire depuis le 10 mai. Un avis qu'est tenu de suivre le tribunal de commerce. Le gendarme de l'audiovisuel a écarté trois offres : celles émanant de G-Participations, TVPI, et la société de marketing Loyaltouch (ex-Initiatives & Développements). En revanche, il a émis un avis favorable à quatre projets. Celui de NextRadioTV (dont le principal actionnaire, Alain Weill, est propriétaire de « La Tribune »), qui veut utiliser cette fréquence pour diffuser une chaîne reprenant les émissions de sa radio BFM. Celui de Bolloréeacute;, qui veut proposer une chaîne consacrée à l'art de vivre et au développement durable. Et enfin ceux du groupe AB de Claude Berda, et de Premier Investissement, société d'Olivier Mitterrand (PDG des Nouveaux constructeurs et frère du ministre de la Culture). Mais Loyaltouch, écarté par le CSA, pourrait revenir par la fenêtre. En effet, cette société cotée tente d'élaborer un plan de redressement par voie de continuation, une solution généralement appréciée par les tribunaux. Dans ce cas, le CSA n'aura qu'un rôle réduit, qui consiste à avaliser le changement d'actionnariat. Selon des sources industrielles, Loyaltouch projetterait de remplir la grille avec des émissions financées par des annonceurs. 15 salariés dans l'attenteCap 24 avait été lancée en mars 2008, puis reprise à l'été 2009 par le groupe Krief. « Mais le groupe Krief n'a pas tenu ses engagements, ce qui a conduit au dépôt de bilan », explique le président de Cap 24, Xavier Gouyou-Beauchamps. Le groupe Krief avait promis d'investir 10 millions d'euros en trois ans, mais finalement n'injectera que 370.000 euros. Les 15 salariés (deux fois moins que début 2009) ne sont plus payés depuis mars 2010. L'an dernier, Cap 24 a perdu 3,2 millions d'euros sur un chiffre d'affaires de 650.000 euros (? 35 %). Au total, elle a perdu 8 millions d'euros depuis son lancement. Cet épisode sonne le glas des ambitions du groupe Krief dans le secteur des télés locales, qu'il avait apparemment songé à consolider. Il avait regardé de nombreux dossiers, mais n'a finalement racheté à la barre du tribunal de commerce qu'une seule autre chaîne, Orléans TV, dont Hersant Média avait déposé le bilan. Parallèlement, il avait annoncé fin 2009 un partenariat avec Loyaltouch, dans lequel il avait promis d'investir 25 millions d'euros, qui ne sont - là encore - jamais arrivés.
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