Faute d'argent dans les clubs, le mercato d'été ne décolle pas

Ouvert depuis le 8 juin, le marché des transferts est au point mort. À trois semaines de la reprise du championnat, les clubs de L1 s'observent. Plus question de dépenser sans compter. L'heure est à la modération. « Les clubs cherchent à vendre avant de recruter, explique Jean-Pierre Karaquillo, directeur du Centre d'Économie et de Droit de Limoges. Mais vu que tout le monde est dans la même situation, le marché stagne. C'est un cercle vicieux. »Résultat, les transferts se font au compte-gouttes. Nenê et Bodmer au PSG, Briand à Lyon, Azpilicueta à l'OM, voilà pour l'essentiel. En somme, pas grand-chose. « Les clubs français souhaitent réduire leurs masses salariales de 15 % à 20 %, glisse un agent de joueurs. Certains envisagent de se séparer de deux ou trois joueurs pour mettre des jeunes du centre de formation à la place. » Freinés par des recettes en baisse, conjuguées à la suppression du droit à l'image collectif (DIC), les formations hexagonales sont prudentes.vraie prise de conscience« En France, avec une direction de contrôle de gestion extrêmement active, beaucoup de clubs sont en difficulté financière, détaille Karaquillo. Ils ne peuvent pas se permettre de faire des folies. Ils attendent la bonne opportunité pour recruter. » Didier Deschamps, qui a reçu des consignes très claires de la part de ses actionnaires, a fait savoir que l'OM ne se précipiterait pas pour renforcer son secteur offensif. « Il y a une vraie prise de conscience, notamment au niveau des salaires, souffle un observateur avisé du marché. Ces dernières années, les clubs français ont donné des salaires garantis importants. Désormais, on va tendre vers le système allemand où une grosse partie des revenus est variable. En fonction des performances du joueur et de l'équipe. » Dès qu'un gros club de L1 mettra la main à la poche, les transactions devraient s'accélérer. « Il y a des effets ricochets. Lorsque certains gros clubs réussiront à dégraisser leurs effectifs, ils vont pouvoir se renforcer », assure Jean-Pierre Karaquillo. Alexandre Jaqu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.