Didier Lombard promet un nouveau contrat social pour France Télécom

télécoms« Le France Télécome;lécom de décembre ne ressemblera pas à celui d'aujourd'hui. » Convoqué hier par Xavier Darcos, le ministre du Travail, Didier Lombard est entré dans l'arène. L'objectif du président de l'opérateur historique ? « Arrêter la spirale infernale qui s'est enclenchée. » Le premier groupe télécoms français a connu 12 suicides parmi ses 90.000 salariés depuis le début de l'année. Deux nouveaux drames ont ravivé les passions en fin de semaine dernière. Pour « purger cette émotion », Didier Lombard va faire « la tournée » des managers et mettre en place un numéro vert destiné aux salariés en difficulté psychologique. Ceci pour parer à l'urgence et éteindre le feu des médias. « C'est la première fois que l'on vit une crise pareille », confie-t-on chez Orange.À moyen terme, Didier Lombard veut « renégocier les éléments du contrat social de l'entreprise ». Le patron de France Télécome;lécom a ainsi confirmé les mesures annoncées jeudi dernier par sa direction des ressources humaines. « Il faut apprendre à bouger le groupe d'une façon plus sociale et plus humaine. » Enfin, il reconnaît une certaine responsabilité. « Peut-être ai-je eu le tort de répéter que les technologies évoluent très vite. Cela a pu créer un sentiment d'instabilité chez certains, habitués à l'administration. » Un conseil d'administration du groupe s'est penché sur ce dossier hier, et « il sera régulièrement informé de la mise en ?uvre des mesures annoncées ». Un comité de direction devrait se tenir ce matin. Un comité de crise. Trois cabinets ont été sollicités, Stimulus, Secafi Alfa et Technologia pour faire une évaluation de prévention des risques psychosociaux. « Il faut autre chose que de la compassion », exige Xavier Darcos, pour qui il n'y a « pas de progrès technologique sans progrès social ». Lors de l'entrevue, quelque peu tendue, le ministre a demandé la signature du plan GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences), qui n'a pas pu se faire malgré dix-huit mois de négociations. La direction reproche à certains syndicats de refuser l'idée même de mutation, et les syndicats accusent la direction de ne pas donner assez d'information. Selon Xavier Darcos, ce « GPEC doit permettre aux salariés d'avoir une visibilité sur leurs évolutions professionnelles ».la parole de l'ÉtatL'État va jouer les juges entre syndicats et direction. Xavier Darcos et Christine Lagarde ont demandé à Bruno Bezard, leur représentant au conseil d'administration d'Orange, de « veiller » au respect de la parole de l'État. Le directeur général du travail, Jean-Denis Combrexelle, leur rendra compte de l'avancée des négociations. Pour assurer ses arrières, Xavier Darcos peut aussi compter sur l'homologation en cours du service de médecine du travail de France Télécome;lécom. « Soixante-dix médecins, c'est bien. Mais beaucoup sont à temps partiel », assure l'entourage du ministre. L'agrément ne sera pas donné tant que les médecins ne seront pas assez nombreux chez l'opérateur. Julien Dupont
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