... ? et prisent les obligations longues

Dans un contexte de bas taux d'intérêt, les investisseurs obligataires n'hésitent pas à miser sur la dette d'entreprise de très long terme pour trouver du rendement. Pour preuve, EDF a très facilement placé 1 milliard de livres sterling d'obligations à 40 ans, la plus longue maturité jamais lancée par une société sur le marché britannique. « On assiste à un retour des émissions des entreprises après des mois de juillet et août particulièrement calmes. L'environnement est très porteur, les investisseurs recherchant la qualité du crédit d'entreprises en bonne santé financière, ce qui permet aux sociétés d'aborder des marchés plus atypiques », explique Alexander Mimoun, responsable des obligations d'entreprises de la classe « Investissement » chez Credit Suisse.Le livre d'ordre de l'émission d'EDF a recensé 1,6 milliard de livres de demande, en moins de deux heures. Disposant d'une très solide notation de AA- chez Fitch Ratings, EDF a dû concéder un coupon de 5,125 %, un plus bas historique sur la maturité 40 ans représentant néanmoins une prime d'environ 1 % par rapport aux titres d'Etat britanniques équivalents. quête de rendementCe mardi, la banque néerlandaise Rabobank a de son côté placé 350 millions de dollars de titres à 100 ans à 5,8 %, la première émission centenaire réalisée par une banque. Une maturité déjà testée avec succès en août par la compagnie ferroviaire Norfolk Southern, qui avait émis 250 millions de dollars. « Dans un environnement de taux déprimés, les investisseurs recherchent du rendement en se positionnant sur des maturités plus longues. Ils misent également sur des titres juridiquement moins protecteurs comme les titres supersubordonnés, ou plus risqués comme les obligations spéculatives », note Alexander Mimoun. Le groupe de services Suez Environnement a ainsi annoncé mardi une émission de 750 millions d'euros de titres hybrides supersubordonnés contre un rendement de 4,82 %, soit 2,90 % de plus que l'obligation d'Etat de référence. Surtout, les émissions d'obligations spéculatives dont la notation financière est inférieure à « BBB- » sont toujours aussi dynamiques. Gelé à la suite de la faillite de Lehman Brothers, le segment a vu ses émissions bondir de 89 % cette année, à 179,6 milliards de dollars, après un rebond de 355 % en 2009. J. B.
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