La chancelière Angela Merkel se sépare de son meilleur et fidèle conseiller pour les questions économiques, Jens Weidmann, en proposant sa désignation à la tête de la banque centrale allemande, la Bundesbank, son actuel président le controversé Axel Weber en démissionant le 30 avril prochain. Elle pourra donc compter à ce poste-clé sur un proche pour faire valoir l'approche rigoriste allemande au sein du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE). S'il a passé cinq ans à démêler pour Angela Merkel tous les dossiers économiques, notamment les plus épineux du cas Opel à la crise financière mondiale puis celle de l'euro, le très affable et discret Jens Weidmann, titulaire d'un doctorat en économie, est néanmoins issu du sérail des banquiers centraux. Plus jeune présidentDe 2003 à 2006, il a en effet été directeur du département Politique monétaire à la Bundesbank, après une étape au Fonds monétaire international (FMI) et une autre chez les « Sages », économistes, allemands qui conseillent indépendamment le gouvernement fédéral. Ce parfait francophone - il a notamment étudié à l'université d'Aix-en-Provence - a une très bonne connaissance de la France et ses décideurs. À 42 ans, Jens Weidmann sera le plus jeune président des 54 ans d'existence de la Bundesbank. Malgré son relatif jeune âge, il n'hésite pas à tenir tête, poliment et diplomatiquement, à des lobbys, aussi puissants soient-ils, comme les marchés financiers .Frank Paul Webe

latribune.fr

17 Févr 2011, 10:27

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