Mis en cause, Sanofi-Aventis défend sa politique sociale

C'était un hasard du calendrier. Mis en cause ce mardi par Xavier Darcos sur l'emploi des seniors, Sanofi-Aventis réunissait le même jour une centaine d'élus des territoires où sont implantés ses 46 usines et laboratoires hexagonaux. Son directeur général, Chris Viehbacher, leur a « rappelé le fort ancrage de Sanofi-Aventis en France », selon Christian Lajoux, président France du groupe. Premier laboratoire pharmaceutique français avec 28.000 salariés, Sanofi est sous les feux de la rampe depuis qu'il a ravi à Total le titre de société la plus rentable du CAC 40 (8,5 milliards d'euros de bénéfice en 2009). Après la nouvelle pique du gouvernement, les dirigeants ont voulu clarifier les choses. « Sanofi-Aventis n'a pas de stratégie de licenciement ni de fermeture de site. Notre plan de sauvegarde de l'emploi comprend uniquement des mesures d'âge basées sur le volontariat. À partir de 55 ans, les salariés qui le souhaitent se voient verser une rente jusqu'au moment où ils ont de plein droit accès à la retraite. Et ce pendant au maximum sept ans », a détaillé Christian Lajoux, qui a aussi souligné que « Sanofi-Aventis a investi 1 milliard d'euros en recherche depuis cinq ans et autant dans les usines ». Sanofi-Aventis est confronté à la difficulté de commercialiser de nouveaux médicaments et aux génériques. Le laboratoire a annoncé en juillet 2009 une réorganisation de son pôle recherche et des économies de 2 milliards d'euros d'ici à 2013 « pour préserver [sa] compétitivit頻. Ce plan va entraîner la fermeture de quatre sites et le départ de 900 chercheurs en 2010 et 2011, après 360 départs l'an dernier dans les fonctions administratives et 400 dans la visite médicale. « Mais ces mesures ne coûtent pas un sou à la collectivité, elles sont intégralement financées par l'entreprise », a souligné Christian Lajoux, sans en préciser le coût. Concernant le site de Porcheville (Yvelines), qui doit être cédé, Christian Lajoux a précisé « espérer un dénouement heureux d'ici à l'ét頻. Un message qui ne passe pas toujours. « Nous craignons que le désengagement de Sanofi-Aventis dans la recherche aboutisse à des fermetures de sites chimiques », s'est ému André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme. A. T.
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