Google embauche à tout va

Alors que la crise a affaibli grand nombre d'acteurs, les moins affectés ont profité de la période pour gagner du terrain et repartent à l'offensive. À l'image de Google. Le premier moteur de recherche mondial, qui a publié jeudi ses résultats trimestriels, donne un coup d'accélérateur à sa croissance. Avec deux mots d'ordre : faire croître ses troupes et multiplier les acquisitions. Au premier trimestre, il a embauché pas moins de 800 personnes, contre 200 trois mois auparavant. Désormais, 20.000 personnes travaillent pour la firme. « Nous n'avons pas suffisament d'ingénieurs pour développer tout le code et mener toutes les innovations que nous voulons " , a expliqué Patrick Pichette, directeur financier du groupe, lors d'une conférence téléphonique. Principal objectif de Google : se faire une place dans les bannières de publicité classique sur Internet. Pour le moment, le moteur de recherche génère l'essentiel de ses ventes grâce aux liens sponsorisés, ses liens qui apparaissent dans les pages de recherche en fonction des mots-clés achetés par les annonceurs et qui pèsent, selon les estimations, la moitié du marché publicitaire mondial. Mais il n'a toujours pas fait sa place dans les bannières, malgré le rachat de la place de marché publicitaire DoubleClick. Autre axe de développement : le mobile. En janvier, il a présenté Nexus One, un mobile fonctionnant grâce à sa plate-forme mobile Android et fabriqué par HTC. Quelque 6,8 millions de téléphones Android ont été vendus l'an passé, pas encore suffisamment au goût du moteur de recherche. L'inconnue : la ChineUne inconnue demeure pour le groupe : celle de sa situation en Chine. Le mois dernier, Google a fermé son moteur de recherche chinois, redirigeant les utilisateurs vers le site hong-kongais. La décision a été prise après la découverte de cyberattaques en masse. Le moteur assure vouloir continuer à commercialiser ses espaces aux annonceurs et voit toujours dans la Chine de grandes opportunités. Mais il pourrait en être autrement. « Même si Google continue d'être présent en Chine via Hong Kong, nous pensons que cette stratégie n'est pas soutenable sur le long terme. Les annonceurs devraient finir par se tourner vers Baidu ", a indiqué, à Bloomberg, Youssef Squali, analyste chez Jefferies & Co. Le moteur de recherche a enregistré un chiffre d'affaires en hausse de 23 % au premier trimestre à 6,77 milliards de dollars. Le bénéfice net a atteint 1,96 milliard de dollars, soit une croissance de 37 % sur un an. Mais en raison des embauches, les coûts du groupe ont augmenté de 18 % sur le dernier trimestre, contre 9 % trois mois plus tôt. Les dépenses en capital du groupe, qui a réalisé six acquisitions depuis le début de l'année, ont augmenté de 8,1 %, à 239 millions de dollars.
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