La Ligue 1 appelle à la clémence envers les « mutins » qui dérange

Deux mois après le fiasco sud-africain, la commission de discipline de la Fédération française de football (FFF) auditionne ce mardi les cinq meneurs supposés de la grève de Knysna. Jérémy Toulalan, Patrice Evra, Eric Abidal, Franck Ribéry et Nicolas Anelka sont convoqués mardi à 10 heures au siège de la FFF, dans le 15e arrondissement de Paris.Ribéry ne sera pas au rendez-vous. Le Bayern Munich a refusé qu'il fasse le déplacement alors que la saison reprend cette semaine en Allemagne. La présence d'Anelka est également plus qu'incertaine. L'attaquant de Chelsea n'a pas donné de nouvelle depuis sa convocation. Les trois autres seront bien là, accompagnés de leurs conseillers et avocats respectifs. Si le cas Anelka, coupable d'insultes envers Raymond Domenech à la mi-temps de France-Mexique, sera étudié à part, le reste des auditions aura lieu sous la forme d'un grand débat. Invité à y prendre part, Domenech, actuellement en vacances, n'a pas confirmé sa présence. Jean-Pierre Escalettes, ancien président de la FFF, Jean-Louis Valentin, ancien directeur général adjoint et Alain Boghossian, entraîneur adjoint, apporteront, eux, leurs témoignages.La commission, composée d'une dizaine de membres et présidée par Jean Mazzella, établira ensuite les responsabilités de chacun. Les sanctions tomberont dans la soirée ou ce mercredi au plus tard. Elles ne devraient pas être extrêmement lourdes. intérêt de l'équipeInterrogés sur le procès, les acteurs de la Ligue 1 se montrent plutôt cléments envers les mutins de Knysna. La plupart désapprouve de nouvelles punitions. « Ils sont déjà assez sanctionnés par l'image qu'ils ont auprès du public », glisse Arnaud Le Lan, le défenseur de Lorient. « Les punir reviendrait à ne pas faire table rase du passé, ajoute Alex Dupont, le coach brestois. Hors, je pense qu'il faut se tourner vers l'avenir désormais. » Si certains estiment tout de même que le comportement des Bleus mérite une condamnation, personne ne comprend pourquoi seulement cinq d'entre eux sont convoqués. « On ne peut pas dissocier les 23, remarque Emerse Faé, le milieu ivoirien de Nice. Ils étaient a priori tous d'accord pour faire la grève. C'est un groupe, ils ont tous agis ensemble. » Après avoir été écartés contre la Norvège, beaucoup considèrent que les mondialistes ont assez payé. « Vous voulez quoi ? Qu'on aligne les 23 contre un mur et qu'on leur casse les jambes à coups de batte de baseball ? » s'agace Gervais Martel, le président lensois. D'autant que la défaite à Oslo, même si elle fut encourageante, a montré que certains cadres étaient irremplaçables. « S'il y a des sanctions, il faut faire attention à l'intérêt de l'équipe de France, prévient Jean Fernandez, l'entraîneur d'Auxerre. Il y a une qualification pour l'Euro 2012 à obtenir. Et pour cela, il faut qu'on ait les meilleurs joueurs. » Un avis unanimement partagé. « Blanc ne peut pas se passer de l'ensemble des acteurs de Knysna, résume Jérémy Morel, le capitaine lorientais. Il y a des cadres dans cette équipe. Dans un environnement sain et avec un sélectionneur sain, ils ont leur place. » Reste à savoir si la commission est sur la même longueur d'ondes.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.