Les mines aurifères retrouvent de leur éclat avec l'envolée de l'or

MinesL'événement n'en est plus un. L'affaiblissement constant du dollar pousse inexorablement depuis plusieurs semaines les cours de l'or vers des plus-hauts au point qu'ils semblent désormais avoir trouvé « leur prix de croisière » au-dessus des 1.000 dollars l'once. De fait, les mines d'or ont logiquement repris du poil de la bête en Bourse. Elles auraient même tendance à surperformer le marché physique. Depuis début septembre, date à laquelle les cours du métal jaune ont repris une tendance haussière avec un gain d'un peu plus de 11 %, l'ensemble des grands miniers affiche des hausses supérieures. Gold Fields s'est apprécié de plus de 16 %, AngloGold de 18 %, Harmony Gold de plus de 21 % et Randgold de 33 %.À 1.000 dollars l'once, le jeu en vaut la chandelle. En ce sens, JP Morgan indiquait en début de semaine qu'il continuait à penser que « tous les portefeuilles devraient être investis dans l'or ou dans des valeurs aurifères » et avait, à cette occasion, relevé sa recommandation sur Barrick Gold à « surpondérer ». De l'avis d'une grande majorité, les cours du métal jaune devraient continuer de s'apprécier. Car parallèlement, le surendettement de l'État américain n'étant pas promis à une cure d'amaigrissement rapide, la faiblesse du billet vert est vouée à se poursuivre.coûts de production Dans ces conditions, les mines d'or devraient, au moins à moyen terme, ne rien perdre de leur éclat. « Les investisseurs sont petit à petit revenus sur le secteur à la mi-juillet. Leur intérêt pour ces valeurs grandit à mesure que les marges bénéficiaires sur l'or sont plus confortables », commente Jean-Bernard Guyon, gérant matières premières chez Global Gestion. Et pourtant avec des prix du pétrole qui dépassent désormais les 77 dollars pour le WTI, le secteur, très énergivore, pourrait être pénalisé. Mais ce n'est pas encore le cas. Car, par ailleurs, les devises locales, comme le rand ou le dollar australien, tendent à se raffermir, ce qui atténue, en partie, l'effet pétrole. « De façon générale, les coûts de production dans le secteur sont à la baisse depuis le début de l'année. Ils se situent aujourd'hui entre 450 et 500 dollars l'once alors qu'ils étaient au-dessus des 500 dollars en début d'année », explique Jean-Bernard Guyon. Autant dire qu'à court terme, la rentabilité des mines aurifères n'est pas près de se démentir. Gaël Vautrin
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