Google avance ses pions face à Facebook dans les réseaux sociaux

N ous sommes heureux d'annoncer que Jambool devient membre de la famille Google à partir d'aujourd'hui. » C'est sur ce faire-part que s'ouvre la page d'accueil du site de Jambool, le développeur du système de monnaie virtuelle en ligne « Social Gold ». Il vient d'être racheté pour environ 75 millions de dollars par l'ogre américain de l'Internet. Google avait racheté Slide (Créateur des applications «Top Friends» et «Superpoke» sur Facebook) pour 200 millions de dollars au début du mois d'août, et investi quelques semaines plus tôt dans le capital de Zynga (dont les jeux sociaux comptent près de 215 millions d'utilisateurs mensuels) à hauteur de 100 millions de dollars. Capter la manne publicitaireCes acquisitions s'inscrivent dans la nouvelle orientation stratégique de Google. Face au développement de Facebook, qui compte 500 millions de membres depuis le mois dernier, le géant de la Silicon Valley a décidé de lui créer un rival avant la fin de l'année 2010, répondant au nom de « Google Me ». Google espère ainsi se tailler la part du lion dans la manne publicitaire promise aux réseaux sociaux. Il vise également le marché en pleine expansion qui lui est associé, celui des jeux sociaux en ligne, le « social gaming ». Ce dernier aurait représenté, en 2009, 700 millions de dollars aux États-Unis et plusieurs milliards en Asie de l'Est, d'après le cabinet de recherche et d'expertise américain ThinkEquity. Les développeurs de jeux sociaux en ligne ajoutent une nouvelle source de revenu aux traditionnelles recettes publicitaires?: les recettes des ventes de biens virtuels. À l'heure actuelle, un développeur tel que Zynga reverse 30 % de ces recettes à Facebook. Une proportion non négligeable étant donné que le chiffre d'affaires de Zynga atteint les 500 millions de dollars d'après le « Wall Street Journal ».Pour l'heure, les chiffres ne devraient pas inquiéter Google qui a engrangé 13 milliards de dollars de chiffre d'affaires en six mois alors que Facebook devrait tout juste atteindre le milliard cette année. Mais le moteur de recherche craint de voir un jour contesté son statut de porte d'entrée du Web. La compétition entre Google et Facebook sera donc rude, pour savoir qui des deux sera la plate-forme sur laquelle les internautes se transformeront en « addicts » de jeux sociaux. D'autant plus que chacun des protagonistes possède de solides avantages. Facebook, en tant que réseau social, est désormais ancré dans les comportements et les habitudes des internautes, ceux-ci ayant tout un capital « d'amis  », de « notes », de photos et de vidéos qui pourrait se perdre en cas de changement de réseau. Par ailleurs, l'attrait d'un réseau social dépend d'abord du nombre de ses utilisateurs et surtout de la qualité intrinsèque de ses fonctionnalités. Google, qui a déjà essuyé les plâtres avec Google Buzz et Google Wave, pourrait faire entrer dans la bataille le référencement des pages de son réseau sur le moteur de recherche, voire les fonctionnalités de géolocalisation de Google Maps.
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