2Moro se sépare de son activité de conseil

Groupe technologique spécialisé dans le domaine de la maintenance aéronautique, 2Moro a été pris à contre-pied par la crise. Alors que le millésime 2008 avait permis à cette entreprise implantée à Bidart (Pyrénées-Atlantiques) de porter son chiffre d'affaires à 4,8 millions d'euros pour un effectif de 48 personnes, le retournement de conjoncture de 2009 a brisé son élan. Son chiffre d'affaires a chuté à 3,5 millions d'euros. « Nous avons alors perdu 40 % de notre activité de consulting, la plus importante du groupe puisqu'elle représentait 60 % de notre chiffre d'affaires. Et si le premier trimestre 2010 s'est plutôt bien passé, le taux d'activité du deuxième trimestre a chuté de 70 % », expliquent Bruno Bouf, président de la société, et son associé Pierre Dagois.Innovations dans les processRésultat, juste avant l'été, les responsables ont préféré se mettre sous la protection de la justice consulaire qui a placé l'entreprise en redressement avec une période d'observation de six mois. Un délai dans lequel ils comptent céder l'activité de conseil, filialisée en 2008 dans une structure baptisée 2Moro Consulting. « Nous recherchons un partenaire qui pourra intégrer cette structure dont la taille est trop modeste pour, dans son domaine de compétence, continuer seule », avancent les dirigeants.L'autre branche de la PME, 2Moro Solutions, développe des innovations destinées à l'optimisation de process et continue de bien se porter. Le projet Records, récompensé par un trophée de l'Innovation décerné par Aerospace Valley, se termine, mais 2Moro Solutions est déjà appelé en tant que fournisseur sur un autre projet, Simid, porté par Airbus. Un contrat à 900.000 euros sur trois ans. Alors que d'autres engagements sont à l'étude, « notre seule limite est aujourd'hui notre capacité d'autofinancement », affirment Bruno Bouf et Pierre Dagois. Mais si 2Moro Solutions ne fait pas mystère de ses besoins financiers pour se développer, ses dirigeants ne veulent pas brûler les étapes : « Nous allons d'abord montrer que la société va bien. Ce n'est qu'ensuite que nous chercherons des capitaux ». Frank Audonnet, à Bayonne
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