Le S&P 500 renoue avec les 1.100 points, abandonnés début octobre 2008

Voilà un peu plus d'un mois que Wall Street bataillait pour franchir à nouveau le seuil des 1.100 points sur l'indice S&P 500. Ce fut chose faite lundi soir, pour la première fois depuis le 2 octobre 2008. Le marché tentait hier de conserver ce niveau. Mais après 64?% de hausse par rapport aux points bas du 9 mars dernier (59?% pour l'indice Dow Jones), la tentation de prendre des bénéfices est importante. Certaines valeurs ont d'ores et déjà retrouvé leur niveau d'avant la faillite de Lehman Brothers, survenue au 15 septembre 2008.C'est en particulier le cas de sept des composantes du Dow Jones. L'assureur Travelers (+ 11,7?%), qui a rejoint l'indice en juin dernier avec Cisco en remplacement des stars déchues General Motors et Citigroup, parade en tête. La technologie fait bonne figure : HP, IBM et Microsoft progressent de 1,7 % à 2,8 %. Côté S&P 500, certains titres font mieux, à l'image de Priceline.com (+ 127?%), Ford Motor (+ 68?%) ou encore Amazon.com (+ 59%). Mais l'indice global doit encore engranger 12,8?% pour retrouver son cours du 12 septembre 2008.Faut-il en attendre davantage ? Une telle remontée n'avait pas été observée depuis 1933, selon Howard Silverblatt, analyste chez Standard & Poor's. En 1933, le marché américain avait bouclé un rebond de 67,3 % en 176 jours. Le cap des 1.100 points désormais franchi, les analystes techniques d'ING s'attendent à une rechute à 950 points, avant de repartir vers les 1.300 points en milieu d'année prochaine. Scott Malatesta, directeur chez BlackRock, est plus prudent. 2010 devrait être synonyme de gains, les entreprises américaines se sont restructurées durant la récession et les chiffres d'affaires devraient repartir à la hausse au quatrième trimestre. Mais la reprise restant modérée, 2009 (+ 22?% depuis le début de l'année) ne pourra être reproduit. « Pour voir le S&P 500 passer de 1.100 à 1.400 points, le chômage devra avoir reflué à 8?%, voire 6?%. » sélectivitéCar tout dépend du consommateur américain. Le taux de chômage était de 10,2?% en octobre. Et de l'aveu même de Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, il pourrait « rester assez élevé d'ici à la fin 2010 ». Si le rally observé jusqu'à présent s'explique, les investisseurs étant passés d'un scénario de fin du monde à l'espoir, la suite obligera à davantage de sélection. « Certains secteurs et certaines valeurs sont maintenant survalorisés », poursuit Scott Malatesta. Et de citer des valeurs de la distribution, dont JC Penney. C. FR.
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