Aqoba émettra ses premières cartes de paiement en juin

Ni une banque traditionnelle ni un établissement de crédit, la société de services marketing Aqoba est pourtant un peu des deux. Son fondateur, Thibault Lanxade, qui est aussi son PDG, la qualifie d'ailleurs de « banque light ». Aqoba n'émet pas de crédit (sauf à moins d'un an et affecté à un achat) et ne reçoit pas d'argent en dépôt mais elle est la première société en France à avoir obtenu l'agrément d'établissement de paiement par la Banque de France. Ce nouveau statut existe depuis l'entrée en vigueur, le 1er novembre dernier, de la directive européenne sur la libéralisation des moyens de paiement.Aqoba prépare la sortie, avant l'été, de ses premières cartes affinitaires utilisables en France et à l'étranger sans qu'il soit nécessaire pour le consommateur d'ouvrir un nouveau compte bancaire. Le principe est qu'une enseigne propose à ses propres clients de souscrire moyennant une trentaine d'euros par an une carte de paiement dotée d'un bouquet de services spécialement étudié. Aqoba espère ainsi lancer de 5 à 7 programmes d'ici la fin de l'année, notamment pour des titres de la presse magazine, pour des mutuelles santé et pour des sites marchands sur Internet. Selon la cible visée, les cartes offriront des accès privilégiés à des boutiques (mode, bien-être?), à des services d'assistance ou de réparation (plomberie, peinture), à des loisirs, de l'hôtellerie, etc. « Plus la carte sera utilisée, plus la collecte des données sera importante et plus nous pourrons proposer des offres ciblées », estime Thibault Lanxade. Chaque fois que le porteur de la carte l'utilisera, il bénéficiera d'une récompense sous la forme d'acquisition d'un bonus ou d'une réduction.« low-cost et innovant »La jeune société, qui a levé 1,5 million pour son démarrage, vise un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros fin 2011. Elle se rémunère grâce à la cotisation annuelle du consommateur et grâce aux versements des partenaires (selon le volume d'affaires apportées, etc.). « Nous avons externalisé toutes les fonctions qui ne dégagent pas de plus-values immédiates, ce qui rend notre modèle low-cost et innovant », estime le fondateur. Dotée de 12 collaborateurs, Aqoba prévoit de doubler ses effectifs d'ici juin. Pour fonctionner, elle s'appuie sur un ensemble de partenaires en flux monétiques, en éditique (pour les relevés de situation), en recouvrement et sur un plateau d'appels téléphoniques extérieur. Elle est adossée à Mastercard pour le réseau de paiement et à Gemalto pour la fabrication des cartes. « Nous intégrons des produits déjà existants et nous développons des interfaces pour nos clients », explique Thibault Lanxade, qui décrit sa société comme « une embarcation légère mais avec une forte capacité de man?uvre ».
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