Terrena se muscle de partout

Un an après l'acquisition de Socopa par Bigard (marques Bigard, Charal et Valtero), une opération qui a fait du groupe breton le leader français de la viande bovine et porcine avec 4,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires, Terrena monte à l'offensive. Dans le domaine de la nutrition animale, le premier groupe coopératif français (3,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008) vient de signer avec Coopagri Bretagne un accord de reprise pour l'acquisition de Nutrea, la filiale alimentation et production animales d'Unicopa. Cet accord va se concrétiser par la création d'une nouvelle société, NNA, détenue à 55 % par Coopagri et à 45 % par Terrena.stratégie de développementLe groupe réorganise aussi ses activités dans la viande bovine. Il vient de regrouper Terrena Viande et Soviba au sein d'une entité nommée Elivia. Et Scabev, la filiale dédiée aux réseaux de distribution traditionnels (boucheries), sera associé à l'ensemble via un management unique et une mutualisation de certains services, dont les fonctions commerciales. Elivia revendique 12 % du marché national sur le secteur de la viande (b?uf, porc, veau et agneau) commercialisée sous deux marques : « Tendre et plus », pour la grande distribution, et « D'Anvial », chez les bouchers et dans les collectivités. Derrière ce changement d'appellation, se profile une stratégie de développement ambitieuse, visant à doubler d'ici à 2015 la taille d'Elivia, qui totalise aujourd'hui 770 millions d'euros de chiffre d'affaires, avec deux mille salariés répartis dans quatorze usines ainsi que cinq mille éleveurs. « Notre objectif est de progresser de 20 % par an, tant par croissance organique qu'externe, ainsi qu'à l'international (15 % des ventes) », prévient Francis Ambroise, directeur général de Terrena Viande.Enfin, un programme d'investissement de 60 millions d'euros est planifié sur cinq ans, dont l'essentiel sera consacré à la modernisation des usines et notamment à l'abattoir du Lion-d'Angers (entre 25 et 28 millions). Elivia pourrait aussi récupérer tout ou partie des cinq outils industriels de l'est de la France, dont Bigard et Socopa doivent se séparer à la demande de l'autorité de la concurrence (DGCCRF) et ainsi profiter de nouvelles implantations en France.Fabienne Proux, à AngersTerrena investit la nutrition animale et réorganise également ses activités dans la viande bovine.
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