Après JP Morgan, et en attendant les autres grandes banques américaines Goldman Sachs, Morgan Stanley et Bank of America, Citigroup a dévoilé ses résultats pour le quatrième trimestre 2010. Et les marchés ne semblent pas avoir apprécié puisque le titre a perdu jusqu'à 6,82 % en séance à Wall Street.La troisième banque américaine a annoncé un bénéfice trimestriel de 1,3 milliard de dollars, ou 0,04 dollar par action, contre une perte nette de 7,6 milliards de dollars, ou 0,33 dollar par action, un an plus tôt. C'est donc mieux mais en dessous des prévisions des analystes interrogés par Bloomberg qui tablaient sur 0,07 dollar. « 2010 a été une année pleine d'événements marquants et critique pour le rétablissement de cette institution », a déclaré Vikram Pandit, directeur général de Citigroup, qui se félicite d'enregistrer « un quatrième trimestre de bénéfice consécutif ». Sur l'année, ce bénéfice est de 10,6 milliards de dollars, contre une perte de 1,6 milliard de dollars en 2009. La banque annonce aussi avoir libéré 2,3 milliards pour créances douteuses grâce notamment à une activité de prêts à la consommation.Mais en termes de produit net bancaire (PNB), la donne est différente. En effet, le PNB de Citigroup ressort à 18,4 milliard de dollars en baisse de 11 % entre le troisième et quatrième trimestre 2010. Ce PNB tient compte du retrait de 1,1 milliard de dollars en raison d'un ajustement de la valeur de crédit. Ce recul s'explique par de mauvais résultats enregistrés par la branche d'activités de marché et de financement de Citicorp et en particulier sur son activité obligataire. En effet, celle-ci a vu ses revenus chuter de 58 % à 1,5 milliard de dollars par rapport aux trois mois précédents. Cela contraste avec ceux de JP Morgan en baisse seulement de 7,9%. Même constat sur les actions (-43% à 596 millions de dollars). En général, le trimestre n'a pas été bon sur les activités de « trading », reconnaît Citigroup. Au final, son PNB annuel pour l'exercice 2010 est de 86,6 milliards de dollars, contre 91,1 milliards pour 2009. Vikram Pandit se veut toutefois optimiste. Il estime que la banque a la « bonne stratégie malgré un environnement économique incertain, [son] avenir est clair » et il mise sur « profitabilité durable et une croissance responsable ». Au plus fort de la crise, les autorités américaines avaient injecté 45 milliards de dollars dans le groupe. Le Trésor vient d'entamer la dernière phase de son désengagement dans Citigroup. T. S.

latribune.fr

18 Jan 2011, 23:23

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