chronique des marchésLa place de Paris n'en finit plus de compter ses handicaps. Les grandes banques lui préfèrent souvent Londres, plus accueillant, au moins sur le plan fiscal pour les banquiers qui y travaillent. Mais il restait à Paris son incomparable art de vivre. Enfin le croyions-nous, car là aussi tout fout le camp ! Le rade, le caboulot, le bougnat... sont menacés. « Le Parisien » leur consacrait sa une du jeudi 18 février sous le titre : « Il faut sauver les petits bistrots ». La baisse de TVA dans la restauration risque de ne pas leur suffire pour résister à la concurrence des pubs qui fleurissent un peu partout dans la capitale. Dommage car sur ce terrain rien ne vaut l'original. Et les pubs où se retrouvent les traders en fin de journée, c'est toute la force de la City de Londres. Sans attendre, les conséquences se font déjà sentir sur la compétitivité de Paris. L'attractivité de la capitale reste forte mais elle est de plus en plus menacée par l'émergence des métropoles asiatiques, affirme une étude publiée jeudi par l'association Paris-Île-de-France Capitale économique. Selon cette étude, Paris reste au troisième rang des métropoles mondiales auprès des décideurs internationaux interrogés par Opinionway, après New York et Londres. Mais en termes d'attractivité pour l'implantation des entreprises, Paris est tombé au 6e rang derrière New York, Shanghai, Londres, Bombay et Pékin. Pour sauver la place, il faut un plan bistrot d'urgence. GL Event l'a bien compris : dans l'appel d'offres ouvert par la mairie de Paris, le spécialiste de l'événementiel a raflé le bail du Palais Brongniart à Nyse-Euronext grâce au fast-food qu'il va y ouvrir avec Marc Veyrat aux fourneaux... Christophe Tricaud

latribune.fr

18 Févr 2010, 23:50

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