L'agence média britannique Aegis referme la parenthèse 2009 et regarde de nouveau de l'avant. En publiant jeudi ses résultats annuels, la plus grosse agence indépendante d'achat d'espace publicitaire a annoncé la nomination d'un nouveau patron, Jerry Buhlmann. Il dirigeait jusqu'ici la branche média du groupe. John Napier, président du conseil d'administration, assurait depuis plus d'un an maintenant la fonction de directeur général par intérim. Depuis en fait le départ surprise de Robert Lerwill. « C?est la première fois qu'un homme du sérail est nommé, se réjouit Marie-Laure Sauty de Chalon, présidente d'Aegis Europe du sud. Il connaît parfaitement le groupe où il a été patron de l'international, patron de l'Europe puis d'Aegis média depuis mai 2008 ». Cette longue transition managériale avait été interprétée par les analystes comme le temps nécessaire à l'ouverture de discussions avec Vincent Bolloréeacute;, le premier actionnaire d'Aegis, au sujet d'un rapprochement avec le groupe français de publicité Havas. Le précédent directeur général, Robert Lerwill, avait été effectivement un farouche opposant à toute idée de rapprochement avec Havas ou Bolloréeacute;. Cette fenêtre se referme donc et l'homme d'affaires français reste avec ses 29,8 % du capital, mais sans aucun administrateur ni contrôle sur l'affaire. croissance externeAutre preuve qu'une page se tourne, Aegis a annoncé une émission d'obligations convertibles pour 170 millions, voire 195 millions de livres (218 millions d'euros). Une levée de capitaux destinée à financer des acquisitions, en particulier sur le marché américain. Les investissements de croissance externe ont atteint un point bas en 2009, « et nous comptons reprendre notre rythme de croisière » (60 millions de livres par an), a expliqué le président. Autre parenthèse que le groupe souhaite fermer, mais celle-ci est commune à toute la profession : la crise. Après une baisse de 9,7 % (à périmètre et taux de change comparables) de son chiffre d'affaires en 2009 à 1,35 milliard de livres (1,51 milliard d'euros), Aegis compte renouer cette année avec une croissance « à un chiffre ». Les réductions de coup opérées, qui on permis de limiter la baisse des profits l'an dernier, mettent Aegis en position de profiter au mieux de la reprise.

latribune.fr

18 Mars 2010, 23:20

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