Dans la série des films post-apocalypse (« la Route », « 2012 »), très en vogue actuellement, débarque maintenant « le Livre d'Eli ». Trente ans après une guerre nucléaire, Eli (Denzel Washington) traverse les États-Unis réduits à l'état de désolation. Il est en possession de la dernière « Bible » qu'il cherche à mettre à l'abri. Sauf qu'un chef de bande faisant régner la terreur veut à tout prix acquérir le livre saint pour asseoir son autorité. Les frères Hughes, réalisateurs du film, reprennent ici une trame westernienne : le pauvre cow-boy solitaire qui doit faire face à la horde sauvage. À défaut de subtilité, l'efficacité est là avec des décors impeccables et une excellente interprétation. Le scénario, en revanche, est aussi mince qu'éculé. J.-C. C.Banlieue de Bruxelles. Bientôt trentenaires, Hassan, Aziz et Mounir continuent à se la couler douce. Autoproclamés « les Barons », ils pratiquent activement la philosophie de la glande. Le premier rêve est pourtant de devenir comique. Mais comment faire accepter ce projet à un père qui voudrait voir son fils se spécialiser, comme lui, dans les transports et une bande de potes opposée à toute perspective d'avenir ? Cocasse, la caméra de Nabil Ben Yadir suit le quotidien des banlieusards. Conversation à distance affichée à l'écran en langage texto, panneau « flash-back » quand Hassan visite son enfance, adresses caméra? les effets de mise en scène emportent l'adhésion. Une comédie rythmée, menée par des personnages cocasses. S. F.Premier long métrage et premier polar réussi pour Frédéric Mermoud. Son « Complices » déroule l'enquête des inspecteurs Cagan (inégalable Gilbert Melki) et Mangin (Emmanuelle Devos) pour élucider le meurtre d'une gueule d'ange de 18 ans. Le réalisateur parvient d'emblée à trouver un ton, un style. Et à égarer le spectateur. Il révèle un excellent comédien, Cyril Descours (la victime), déjà repéré dans « Une Petite Zone de turbulences ». Y. Y.Vince Riso (Andy Garcia) vit avec sa famille sur « City Island », une langue de terre de 1 km2 située à une extrémité du Bronx. Sous une apparence de normalité, tous les membres de la famille cultivent un vice caché. Sa fille travaille dans un club de strip-tease pour payer ses études. Son fils a un faible pour les filles obèses. Lui caresse en secret le désir de devenir acteur. Le film de Raymond de Felita se fait tour à tour désopilant et ravissant. Excitant jusqu'au dénouement. Et bien ficelé. C. F.

latribune.fr

20 Jan 2010, 13:59

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