La Finlande envisage l'éclatement de la zone euro

La Finlande a jeté un nouveau pavé dans la marre européenne lors d\'un entretien avec Errki Tuomioja publié vendredi dans le Daily Telegraph. Pour le ministre des Affaires étrangères social démocrate, les dirigeants européens doivent se préparer à la possibilité d\'un éclatement de la zone euro, comme le fait déjà la Finlande.\"Un éclatement (...) pourrait permettre à l\'UE de mieux fonctionner\"Erkki Tuomioja a tempéré ses propos en affirmant que personne en Finlande ne souhaitait qu\'un tel scénario ne se réalise, \"pas même le parti des Vrais Finlandais\", ce parti nationaliste et eurosceptique, troisième force politique du pays. Pour le ministre, \"il y a un consensus sur le fait qu\'un éclatement de la zone euro coûterait plus cher que de continuer à gérer la crise\", mais il reste ambigu quant à ses véritables intentions pour l\'avenir de la monnaie unique : \"un éclatement ne signifierait pas la fin de l\'Union européenne, cela pourrait au contraire permettre à l\'UE de mieux fonctionner.\" La Finlande emboîte ainsi le pas à l\'Autriche, qui réclamait jeudi \"un moyen d\'éjecter un pays de la zone euro.\"Marquée par la crise financière qu\'elle a traversé dans les années quatre-vingt-dix et les efforts qu\'elle a dû consentir pour s\'en sortir, la Finlande défend une \"ligne dure\" dans le règlement de la crise de la zone euro. Depuis le début de la crise, le pays milite pour une responsabilisation des pays en difficultés et s\'oppose à toute mise en commun des dettes via des eurobonds ou le rachat de titres souverains par la Banque centrale européenne. \"Plutôt sortir de l\'euro que de payer les dettes des autres,\" avait même prévenu Jutta Urpilainen, la ministre des Finances.Une réponse à Angela Merkel?Erkki Tuomioja a-t-il ainsi voulu répondre à Angela Merkel? C\'est possible. En visite jeudi chez son homologue canadien Stephen Harper, la chancelière a apporté tout son soutien à Mario Draghi. Lui qui avait tenté de préserver la zone euro de tensions excessives sur les marchés en promettant début août de faire \"tout ce qui est nécessaire\" pour sauver l\'euro, allant jusqu\'à évoquer des actions non-conventionelles de la BCE à la rentrée pour les pays qui souhaiteraient activer le FESF. Une volonté qu\'Angela Merkel a jugé \"tout à fait conforme\" à la ligne suivie par les leaders européens depuis longtemps. Mais comme à son habitude, la chancelière allemande s\'est bien gardée d\'évoquer clairement les mesures qui seront prises pour sauver la monnaie unique.Elle a préféré mettre l\'accent sur le \"partage des responsabilités politiques\" et sur la nécessité d\'accorder à la Commission européenne un droit de regard sur les budgets nationaux. Terrains sur lesquels Erkki Tuomioja et Angela Merkel devraient pourtant s\'accorder.
Commentaire 1
à écrit le 12/04/2014 à 20:42
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La zone euro est de toute façon une faillite et l'UE le tombeau des peuples. C'est une catastrophe sociale, économique, monétaire, identitaire, culturelle et humaine. Il faut en sortir un point c'est tout.

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