Le Mondial de l'auto, qui vient de s'achever à Paris, consacre l'arrivée du véhicule électrique comme une solution alternative au moteur à essence. La période de test qui va débuter mettra en lumière l'émergence de nouveaux acteurs prenant place dans le modèle économique. « Les filières électriques, électroniques et technologie de l'information seront plus que jamais au coeur du véhicule », analyse Francis Demoz, un journaliste qui a mené une enquête très complète sur le futur de l'auto (« la Voiture de demain », éditions Nouveau Monde).Il imagine ainsi l'apparition d'opérateurs « d'intelligence embarquée » qui fourniront les solutions logicielles pour communiquer avec les infrastructures de recharge. Des opérateurs « d'énergie » établiront un dialogue intelligent entre les bornes et le réseau électrique. Enfin, l'opérateur de mobilité aura son rôle à jouer : « Un des nouveaux modèles économiques s'inspire du business des télécoms. Les clients achètent leur véhicule, puis souscrivent un abonnement pour l'utilisation de la batterie, facturée au kilomètre parcouru », explique Francis Demoz. Celui-ci note aussi l'apparition de nouveaux débouchés pour la conception et la maintenance des moteurs électriques. Le succès de la voiture électrique viendra de son adoption par les plus jeunes. « La prochaine révolution dans ce secteur auto concernera l'Internet à haut débit, tout simplement parce que les jeunes générations veulent rester connectées même dans leur voiture. » Pour lui des services innovants comme l'auto en partage ou la mutualisation des modes de transport n'ont pas d'avenir immédiat parce que les jeunes revendiquent toujours l'accès à la propriété d'un véhicule comme premier acte d'indépendance dans la vie. « Le règne du moteur à explosion n'est pas terminé, mais on assiste à un phénomène inédit dans l'industrie auto : les constructeurs travaillent sur plusieurs types de motorisation », conclut Francis Demoz. C'est déjà une petite révolution dans cet univers peu ouvert aux technologies alternatives. L. P.« les jeunes générations veulent rester connectées même dans leur voiture. »

latribune.fr

19 Oct 2010, 23:21

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