Intel défend le potentiel des PC

Le marché des PC n'est pas mort. Il est même en très bonne santé, selon Intel, qui a publié mardi soir d'excellents résultats trimestriels, et qui s'inscrit ainsi à contre-courant de Gartner et d'IDC. La semaine dernière, les deux cabinets avaient fait état d'une baisse inattendue et inquiétante du marché mondial des PC, au premier trimestre, sous l'effet de la concurrence des tablettes tactiles. Or Intel, dont les processeurs équipent plus de 80 % des PC dans le monde, a vu son bénéfice net bondir de près de 30 %, de janvier à mars, à 3,2 milliards de dollars, tiré par une envolée de 25 % du chiffre d'affaires, à 12,8 milliards. Un montant record, salué par une hausse de 7 % du cours de Bourse, et qui tient notamment à la hausse de 17 % des ventes de microprocesseurs Intel pour PC. « La croissance est très forte dans les pays émergents, et elle demeure importante dans les pays matures, en particulier sur le segment de la clientèle professionnelle », décrypte Stéphane Negre, président d'Intel France. De plus, « le marché des PC est beaucoup plus large qu'on le croit car il comprend - dans les marchés émergents - un grand nombre de marques peu connues, dont l'importance est donc difficile à évaluer pour les bureaux d'analyses comme Gartner et IDC », explique le dirigeant. Le moteur Windows 7Autre moteur d'Intel sur le marché des ordinateurs : Windows 7, la dernière version du système d'exploitation de Microsoft. « Les trois quarts des PC des entreprises, aux États-Unis, ne sont pas encore équipés de Windows 7. Or, à chaque fois que les entreprises changent d'environnement logiciel, elles renouvellent leurs flottes de PC, ce qui offre un beau potentiel à nos processeurs », indique Stéphane Negre. Du potentiel, Intel en possède également dans les serveurs, grâce à l'essor du « cloud computing » (informatique à distance), qui nécessite toujours plus de serveurs, abrités dans d'immenses centres de données. Or un serveur comprend deux à quatre processeurs. Sachant qu'un centre de données contient plusieurs milliers de serveurs, le « cloud computing » représente donc une source de revenus très importante pour Intel. À tel point que le groupe a écrasé les prévisions dans les serveurs, au premier trimestre, avec une croissance des ventes de 32 %, à quelque 2 milliards de dollars. Et «plus il se vendra de smartphones, de tablettes et autres appareils mobiles qui fonctionnent grâce au ?cloud computing?, plus les besoins en serveurs seront importants », se réjouit Stéphane Negre. Justement, quid des marchés très porteurs des smartphones et des tablettes, sur lesquels Intel a pris du retard par rapport au britannique ARM ? « Je serais très déçu qu'un smartphone équipé d'un processeur Intel ne soit pas commercialisé au cours des douze prochains mois », a malicieusement répondu Paul Otellini, le PDG d'Intel. Quant aux tablettes enfin équipées de puces Intel, elles arriveront sur le marché en mai.
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