Denis Ladegaillerie vient d'être élu à la présidence du Syndicat national de l'édition phonographique (Snep). Avec ce quadragénaire, le Snep a donc choisi d'un entrepreneur de la musique en ligne. Le syndicat montre ainsi sa volonté de se défaire une bonne fois pour toutes de l'image qui lui colle à peau, celle de défenseur de « majors » du disque, ennemies des internautes qui téléchargent illégalement. Denis Ladegaillerie a fondé en 2004 Believe Digital, un label qui ne distribue les titres de ses artistes qu'en ligne. A 40 ans, diplômé d'une université américaine, du barreau de New York, avec une expérience aux États-Unis sur les activités Internet de Vivendi (Universal à l'époque), en charge de sites comme MP3.com ou eMusic : l'homme a le profil idéal de « net » entrepreneur censé bien passer auprès des pouvoirs publics et des défenseurs d'Internet, à l'heure où l'avenir de la musique se joue sur les réseaux numériques. Mais Denis Ladegaillerie, s'il distribue des artistes en ligne, ne finance pas leur production en amont et ne sort pas les titres en CD. Avec Olivier Montfort, patron d'EMI France, élu vice-président du Snep, le ticket dirigeant réunit ancien et nouveau monde. I. R. Le Syndicat des « majors » se met à l'ère numériqueDENIS LadegailleriePrésident de Believe Digital portraitactu

latribune.fr

20 Juin 2010, 23:23

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