transportsLe XXIe siècle sera-t-il celui de la voiture intelligente ? Les travaux menés depuis des dizaines d'années par les grands centres mondiaux de recherche en robotique se concrétisent depuis peu dans des opérations médiatiques visant à démontrer les progrès significatifs effectués en termes de conduite automatique d'un véhicule sans intervention humaine.L'expérience la plus impressionnante a été menée dans les rues de Rome le 28 octobre 2009 : une voiture prototype issue du laboratoire VisLab de l'université de Parme a parcouru quelques rues dans le centre de la capitale italienne avec comme passager le maire de la ville, Giovanni Alemanno. Cette Huyndai Sonata baptisée Braive a démontré sa capacité à se diriger toute seule, à stopper face aux obstacles (piéton, autres véhicules?) grâce à des dizaines de caméras et de rayons lasers qui renvoient les informations à l'ordinateur de bord commandant le véhicule.Aux États-Unis, les universités et les centres de recherche organisent des compétitions de voitures intelligentes pour tester et comparer les avancées technologiques de leurs modèles. Le Darpa Challenge a déjà organisé trois courses aux États-Unis qui permettent de juger de fonctions clés : interprétation du marquage au sol et des panneaux indicateurs, respect des distances de sécurité dans une queue de véhicules ou circulation autonome en cas de panne du signal GPS. La dernière édition de cette course s'est déroulée dans les rues d'une ancienne base militaire. Les organisateurs avaient corsé le challenge en faisant intervenir des piétons et des voitures traditionnelles !De leur côté, les étudiants de l'université de Stanford préparent l'ascension d'une route de montagne dans le Colorado (20 km, 156 virages) avec une Audi robotisée qui roulerait à la vitesse d'un bolide de rallye.En France, les recherches en robotique automobiles sont bien réelles même si elles sont moins médiatisées. À l'occasion des vingt ans du centre de robotique de l'École des mines à Paris, un colloque s'est tenu cette semaine sur les récentes avancées technologiques. Pour le fondateur de ce laboratoire, Claude Laurgeau, l'objectif est d'automatiser au maximum l'automobile pour sécuriser les transports. « Pour avoir moins d'accidents, supprimons le principal facteur de risque : le conducteur », suggère-t-il. routes automatiséesLes logiciels de reconnaissance des panneaux routiers, les capteurs de mouvement ont été testés avec succès. Les systèmes de localisation des piétons ont encore des progrès à faire. De nombreux programmes de recherche explorent aussi les communications embarquées pour que les véhicules interagissent entre eux et avec les points de contrôle situés aux intersections des routes. Michel Parent, chercheur à l'Inria, a présenté des exemples de « routes automatisées », comme ces navettes robot de l'aéroport de Schiphol à Amsterdam (« des ascenseurs horizontaux ») qui circulent en site propre mais croisent le réseau routier classique.Laurent Pericone« Pour avoir moins d'accidents, supprimons le prin- cipal facteur de risque : le conducteur .»

latribune.fr

21 Nov 2009, 1:45

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