L'appréciation des institutionnels sur les sociétés de gestion s'améliore

Le sentiment des investisseurs institutionnels français à l'égard des sociétés de gestion s'est amélioré en 2009. C'est l'une des conclusions de la 9e édition des résultats du « Baromètre de la gestion déléguée en 2009 », publié par Image & Finance (I&F), cabinet d'études et de conseils en stratégie. Le cabinet a interrogé 153 investisseurs institutionnels (banques, assurances, instituts de retraite et de prévoyance...) gérant pour compte propre 1.679 milliards d'euros d'actifs, en hausse de 2 % par rapport à 2008 à périmètre constant, soit plus de 90 % des actifs institutionnels du marché.Sur une échelle de 10, le baromètre, qui reflète une appréciation générale, ressort à 6,2 en 2009, contre 5,8 douze mois plus tôt. « Cette légère amélioration fait suite à une phase de désarroi consécutive à la crise de 2008 », indique Richard Bruyère, président de Image & Finance. La bonne tenue des marchés, à partir du printemps 2009, explique en partie et assez logiquement ce rebond. Tout comme la remise en question de l'approche de leur métier. « Certaines sociétés de gestion ont fait preuve d'adaptabilité en ayant une démarche commerciale plus spécifique, constate Richard Bruyère. Les investisseurs restent toujours autant réfractaires à se laisser enfermer dans un formatage d'idées ou de pratiques. De ce point de vue, les sociétés de gestion d'actifs qui parviennent à différencier leur offre et à renforcer leurs capacités d'écoute et de propositions sur mesure ont une belle carte à jouer sur ce marché. »En termes d'allocation d'actifs, les institutionnels ont été globalement univoques en se portant massivement sur l'obligataire (taux et crédit), notamment au premier semestre 2009. Les institutionnels ont eu une fenêtre d'opportunité historique avec des « spread » très attractifs. Utilisée comme placement d'attente et pour se couvrir contre une éventuelle hausse des taux, la part allouée au monétaire s'est, elle aussi, bien maintenue. Les institutionnels ont donc peu délégué, ces actifs étant gérés en direct et en interne. Le marché de la délégation de gestion externe représente d'ailleurs moins de 15 % des 1.679 milliards d'euros.L'enjeu de l'allocation d'actifsPour I&F, les choses devraient changer en 2010 : les obligations sont chères, le monétaire ne rapporte rien. Cela pose la question de l'allocation d'actifs et du rebalancement des portefeuilles des investisseurs. Certains acteurs, notamment les assureurs, étant aussi confrontés à des contraintes réglementaires avec la mise en place de Solvabilité II.
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