Le marché de la vidéosurveillance explose

Les grandes villes ne sont plus les seules à s'équiper de réseaux de vidéosurveillance. Dans le Val d'Oise, Roissy-en-France (2.900 habitants) bénéficie d'une manne économique, la proximité immédiate de l'aéroport Charles de Gaulle qui a entraîné l'installation sur la commune de nombreux hôtels et entreprises. « Nous disposons de 4.700 chambres d'hôtel, plus que d'habitants ! », souligne le maire, André Toulouse, pour justifier l'installation d'un réseau de caméras de surveillance qui doit rassurer autant la population que les commerçants et les entreprises.Même si le gouvernement a annoncé sa volonté de tripler le nombre de caméras de vidéosurveillance sur voie publique en 2011 (22.000 caméras installées aujourd'hui dans 1.200 communes), la municipalité de Roissy s'est retrouvée bien seule pour financer ce projet. Le salut est venu de la communauté de communes (18 villes, 45.000 habitants) qui a opté pour le déploiement d'une centaine de caméras. Depuis octobre 2009, une quarantaine de caméras sont opérationnelles dont 18 pour la seule commune de Roissy. « Le coût d'installation a bien sûr été un élément essentiel de l'appel d'offre que nous avons lancé », souligne Vincent Péru, directeur informatique adjoint à la Communauté de communes. Il faut compter 17.000 euros pour installer une caméra. Le prix de cette dernière n'entre qu'à hauteur de 10% du total ! Le réseau est peu onéreux puisque toutes les caméras sont reliées via une liaison sans fil de type Wimax à un serveur central. « Ce qui coûte cher c'est l'intervention sur le réseau électrique pour le raccordement », poursuit Vincent Péru. Une solution « low-cost »La solution proposée par Sony Professional et l'intégrateur de solutions réseaux Huard a permis de déployer un système à deux niveaux. Les images sont enregistrées et stockées sur le serveur et accessibles aux policiers et gendarmes a posteriori en cas de besoin. Cette solution « low cost » a permis d'éviter l'affectation d'agents municipaux à la surveillance des écrans. La seule surveillance active se fait dans les voitures de patrouille de la police municipale qui embarquent des écrans de contrôle reliés aux caméras.Le respect de la vie privée est pris en compte par le système de vidéosurveillance : « Chacune de nos caméras effectue une rotation à 360°. Lors de l'installation, nous déterminons les zones de l'image qui doivent être floutées (façades d'immeubles, jardin), ensuite le logiciel reconnaît ces zones à chaque tour », explique Mathieu Lesieur, chef de produits vidéosurveillance chez Sony. Autre obligation : les images sont détruites après 13 jours de conservation. Laurent Pericone
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