La Fiac hisse haut les couleurs du XXe siècle

lonUne ronde de tableaux de Bacon qui enrobe le visiteur et le plonge dans la folie de l'artiste. Mondrian en plein dialogue avec Léger. Un mobile de Calder ? miracle d'équilibre ? d'une délicatesse à pleurer. Bienvenue à la Fiac, au Grand Palais, qui atteint cette année des sommets tant les stands se révèlent de qualité muséale. À l'image de l'exposition citée ci-dessus concoctée par dix des plus grandes galeries internationales d'art moderne.Crise oblige, c'est donc bien l'art du XXe siècle qui tient le haut du pavé de cette 36e édition. Certes, les grands noms d'aujourd'hui sont au rendez-vous. Cindy Sherman et Andreas Gursky accueillent le visiteur chez Sprüth Magers (Berlin, Londres). La galerie Lelong a articulé tout son très beau stand autour d'une ?uvre du sculpteur Jaume Plensa (240.000 euros). Chez Dvir Gallery de Tel-Aviv, les dessins d'Adel Abdessemed (10.000 euros) répondent aux tableaux de son ami Douglas Gordon (90.000 euros). Et l'on trouve même les cigarettes écrasées de Damian Hirst aux côtés d'un célèbre dollar de Warhol (Van de Weghe Fine Art, New York).Saint-phalle, Klein... Mais ce sont les galeries modernes ou postmodernes qui offrent les chocs les plus forts. Niki de Saint-Phalle, Martial Raysse, Jean Tinguely ou Yves Klein font exploser la couleur chez Nathalie Seroussi. La galerie Le Minotaure a choisi de consacrer tout son stand au dada Erwin Blumenfeld offrant aux visiteurs une multitude de collages, de dessins, d'aquarelles et de photos. À la Galerie 1900-2000, se cache un magnifique autoportrait de Frida Kahlo cerné de coquillages. Face à tout ce beau monde, les ?uvres présentées par les jeunes galeries à la cour Carrée paraissent de bonne tenue, mais bien sages, aucune ne se démarquant vraiment du lot.Reste à savoir si ces merveilles vont trouver preneur. Deux jours avant le vernissage, certaines ?uvres avaient déjà été réservées. « Si l'euphorie n'est certes pas de mise, les ventes restent régulières », assurent les galeries en c?ur. Affaire de qualité bien sûr. Car il ne viendrait aujourd'hui à l'idée de personne de tenter de vendre n'importe quoi à des prix exorbitants sous couvert d'« âââârt ».Yasmine Youssi Grand Palais et Cour carrée, jusqu'au 25 octobre. www.fiac.com
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