Obama lance un ultimatum à Wall Street

Certains à Wall Street ont oublié que derrière chaque dollar négocié ou investi avec un effet de levier, il y a une famille qui essaie d'acheter une maison, de financer des études et d'ouvrir un commerce ou d'économiser pour une retraite ». A quelques rues de Wall Street, à New York, Barack Obama a fermement défendu ce jeudi sa réforme financière. « Il est essentiel que nous apprenions les leçons de la crise, pour que nous ne nous condamnions pas à la répéter. Et ne vous y trompez pas, c'est exactemement ce qui se produira si nous laissons passer cette occasion », a martelé le président à la veille de la réunion du G20 Finances à Washington. En l'occurence, l'enjeu est d'abord national : le Sénat américain doit encore voter la réforme. « L'un des principaux contributeurs à cette récession a été une crise financière désastreuse comme jamais nous n'en avons connu depuis des générations. Et cette crise est née d'une faillite de la responsabilité, de Wall Street à Washington, qui a mis à terre nombre des plus grands établissements financiers et quasiment entraîné notre économie dans une seconde Grande Dépression ». La semaine passée encore, Démocrates et Républicains se livraient à un véritable bras de fer. L'affaire Goldman Sachs a changé la donne. Mercredi, la Commission Agriculture du Sénat a adopté un texte susceptible de renforcer encore la règle Volcker visant à limiter la taille et la prise de risque des banques. « au bord du gouffre »Néanmoins, les Républicains critiquent toujours certains aspects du projet de réforme, et en particulier le fonds de 50 milliards de dollars prévu pour organiser le démantèlement ordonné des banques en difficulté. Selon eux, ce fond ne limitera en rien le nombre de sauvetages à l'avenir. Barack Obama a tenté de contrer cet argument :  un vote pour la réforme est un vote pour mettre fin aux plans de sauvetage financés par les contribuables », a-t-il martelé. « à l'avenir, si elles [les banques] sèment de nouveau la pagaille et se retrouvent une nouvelle fois au bord du gouffre, nous voulons être assurés de pouvoir les fermer, les démanteler en toute sécurité, sans que le contribuable ait une nouvelle fois à les sauver », avait déclaré un peu plus tôt son secrétaire au Trésor, Timothy Geithner. « Je suis ici aujourd'hui parce que je veux vous exhorter à nous rejoindre, plutôt que de nous combattre », a appuyé Barack Obama à l'adresse de la communauté financière, après avoir stigmatisé les « efforts furieux » de « bataillons de lobbies ». n
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